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«Notre union, elle est indispensable», lance Olivier Faure aux chefs de la Nupes réunis à la Sorbonne

Ce 31 mai, Libération et Paris-I-Panthéon-Sorbonne lancent «l’Université Libé». Une journée pour faire débattre les différents courants progressistes sur des sujets politiques structurants. Ce débat réunissait Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EE-LV ; Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste ; Manuel Bompard, coordinateur national de LFI ; Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

Le quart d’heure de politesse était socialiste. On ignore s’il venait à reculons mais Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est arrivé mercredi 31 mai avec 15 bonnes minutes de retard au débat entre les quatre chefs de partis de la Nupes. Coordinateur national de la LFI, Manuel Bompard s’inscrit direct en faux : née il y a un an, la Nupes fonctionne bien, merci. Enfin surtout si on ne va pas trop dans le détail. «Contrairement à ce que vous avez dit en introduction, ce n’est pas difficile de nous réunir. Si Olivier est arrivé en retard c’est parce que nous parlementaires aujourd’hui on a bataillé ensemble» pour sauver le texte de loi abrogeant le recul de l’âge de la retraite à 64 ans, finalement torpillé par une alliance Renaissance-LR, justifie Bompard en guise de zakouski avant d’entrer sur le fond du débat. Radicale ou crédible, la gauche doit-elle choisir ?

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«Je ne considère pas que pour être crédible, il ne faut pas être trop radical et que si on est trop radical on n’est pas crédible», député des Bouches-du-Rhône. Pareil du côté de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EE-LV. «Le débat entre radicalité et pragmatique me fatigue toujours un petit peu, débute-t-elle. Je suis écologiste donc radicale et pragmatique en même temps. J’ai un problème avec le fait que radicalité ait pu trouver une connotation péjorative, tout comme le pragmatisme d’ailleurs - les deux sont un peu devenus des repoussoirs».

Fabien Roussel, patron des communistes, réfute lui aussi cette opposition radicalité-crédibilité. «Le mot radical, je ne m’y retrouve pas. Je l’associe plus à une forme d’action mais je me considère plus comme révolutionnaire», déroule-t-il.

Avant les élections européennes de 2024 et encore plus la prochaine présidentielle, les stratégies divergent au sein de la Nupes. «Notre union est indispensable et nous devons continuer à nous élargir et demain pas seulement témoigner mais gagner», défend Olivier Faure. «Heureusement que notre objectif à tous c’est de gagner», se marre Manuel Bompard pendant que Marine Tondelier, elle, défend de nouveau son idée de «coopérative» pour se préparer pour 2027.