France
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Nupes : et maintenant au travail !

La macronie, après la crise des retraites, est au mieux en convalescence, au pire en panne d’avenir tant son sort semble intimement lié à celui d’un président qui ne pourra pas se représenter. La droite ? Elle ne sait toujours pas où elle habite, et les quelques signaux qu’elle envoie pour nous le dire sont plutôt inquiétants, puisqu’elle regarde de plus en plus vers l’extrême droite.

Et la gauche, un an après la création de la Nupes, comment se porte-t-elle, alors que le pays sort à peine de la contestation contre la réforme des retraites qui l’a vu descendre massivement dans la rue ? D’après notre sondage Viavoice, commandé à l’occasion de l’université Libé que nous organisons à la Sorbonne ce mercredi dans le cadre des festivités des 50 ans du journal (lire notre supplément de 12 pages), elle ne se porte pas si bien que ça. Seuls 19 % des sondés désignent par exemple la Nupes comme la première force d’opposition à Emmanuel Macron, loin derrière les 33 % qui estiment que le Rassemblement national joue mieux ce rôle.

Mais c’est surtout le capital confiance pour agir sur les sujets de préoccupation des Français qui doit inquiéter les forces de gauche. Le pouvoir d’achat ? Seuls 12 % des sondés accordent leur confiance à la Nupes pour s’y attaquer. Les problèmes de l’école, qui fut jadis le pré carré de la gauche ? 11 % des personnes interrogées font confiance à la Nupes, derrière le RN (15 %) ! Pour résumer, la Nupes souffre d’un vrai problème de «crédibilité», comme le dit Viavoice. La création de la coalition de gauche a marqué les esprits il y a un an, elle s’est installée dans le paysage politique, mais elle a devant elle un immense travail de réflexion pour redevenir une alternative.

Les Français estiment que les sujets qui divisent les formations de la Nupes sont plus nombreux que ceux qui les rassemblent, cela n’arrange rien. L’attitude à l’Assemblée nationale des députés LFI lors de la crise des retraites a aussi laissé des traces. Une lueur d’espoir : les enjeux écologiques, où la Nupes reprend des couleurs (15 % des sondés lui font confiance pour agir). Si l’on considère que nombre de défis sociaux ou économiques ne trouveront de solutions que dans le cadre de la transition écologique, c’est peut-être même un peu plus qu’une lueur d’espoir…