Les agneaux lacaunes « déboulent » comme d’habitude sur le marché en janvier. Certains ont une quinzaine de jours de retard par rapport aux années précédentes en raison d'un allongement de la durée d'engraissement. « Davantage d’agneaux ont peut-être également été vendus en décembre en vif sur des marchés à l’étranger », avance aussi Rémy Falguières, animateur filière la coopérative Capel. Le marché ne connaît pas d’engorgement très marqué, même si la demande est modeste.
« Les cotations baissent, mais elles se maintiennent sur un niveau historique, explique Cassandre Matras, de l’Institut de l’élevage. Lors de la première semaine de janvier, le prix de l’agneau moyen entrée abattoir s’affichait 8,43 €/kg de carcasse, en baisse de 13 centimes par rapport à la dernière semaine de décembre, mais 36 centimes au-dessus de la première semaine de 2022. »
Faible demande
Janvier est une période difficile pour la viande d’agneau. « La demande n’est jamais forte à cette période de l’année, mais elle s’équilibre avec l'offre », poursuit Rémy Falguières. Cette année, l’inflation pèse davantage sur les budgets. L’achat de viande n’est pas prioritaire et les promotions de viande de porc incitent les consommateurs à se tourner vers cette viande plus abordable.
Dans les prochaines semaines, les prix pourraient reculer légèrement en fonction des apports de lacaunes. « Je ne pense pas qu’il y ait de bouleversement dans les cotations, estime Jérôme Chartron, chef des ventes sur le marché de Châteaumeillant (Cher). La demande pour des bons agneaux est toujours présente. Depuis le début de l’année la totalité des animaux présentés ont été vendus. »
Le prochain rendez-vous important sera celui de Pâques. « La date (9 avril) est assez rapprochée de celle de la fin du Ramadan (21 avril), observe Cassandre Matras. Personne ne peut dire pour l’instant si l’offre sera à la hauteur de la demande. »
