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Laurent Berger (CFDT) et Philippe Martinez (CGT) côte à côte le 19 janvier dernier. Stephane Lemouton / Bestimage

ENTRETIEN - Pour le président de l’Institut Sapiens, le Conseil d’orientation des retraites (COR) fait mal son travail de pédagogie, et les syndicats, qui sont subventionnés par l’État, sont indifférents aux enjeux démographiques comme aux réalités économiques.

LE FIGARO MAGAZINE. - Le COR, qui est chargé du diagnostic sur les retraites, n’est-il pas le premier à juger la réforme inutile?

Olivier BABEAU. - L’exercice de prévision est compliqué parce qu’il brasse beaucoup de paramètres: évolution de la natalité, espérance de vie, niveau probable d’emploi, productivité. Chacun retient donc ce qui l’arrange et ça n’aide pas la décision politique.

Le patron du COR, Pierre-Louis Bras, est ravi d’expliquer que «les dépenses de retraite sont relativement maîtrisées dans la plupart des hypothèses»…

Le COR a prévu une hausse de la productivité dans les années à venir, qui n’a pas eu lieu depuis trente ans! On ne sait pas d’où il tire un tel optimisme. Mais il est clair que, dans ce cas, il est plus facile de diminuer les déficits. Si, selon une hypothèse plus prudente, on prévoit de maintenir le niveau de productivité actuel, on sait que les dépenses de retraite pourraient atteindre 16,2 % du PIB, sans empêcher une baisse du niveau de vie des retraités de…

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Le Figaro

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