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Olympiades des centres sociaux : le sport au service du vivre ensemble

Olympiades des centres sociaux : le sport au service du vivre ensemble
Les olympiades, organisées mardi à Roullet, ont regroupé autour d’activités sportives des jeunes issus de quatre centres sociaux du Grand Angoulême.

Photos Renaud Joubert

Par Mathieu ESCOULA - m.escoula@charentelibre.fr, publié le 7 février 2023 à 18h19.

Des olympiades ont, pour la première fois, réuni ce mardi à Roullet quatre centres sociaux de l’agglo. Objectif : mixer les populations.

États-Unis - Japon. Telle était l’affiche de basket au complexe sportif des Glamots à Roullet où se sont tenues, ce mardi, les premières olympiades inter-centres sociaux. Quatre ont fait le déplacement : les locaux d’Effervescentre, la MJC Mosaïque...

États-Unis - Japon. Telle était l’affiche de basket au complexe sportif des Glamots à Roullet où se sont tenues, ce mardi, les premières olympiades inter-centres sociaux. Quatre ont fait le déplacement : les locaux d’Effervescentre, la MJC Mosaïque de La Grande-Garenne, le Caj de Bel-Air Grand-Font et le Flep à Soyaux.

On veut casser l’affrontement qu’il peut y avoir entre quartiers.

La trentaine de jeunes, âgés de six à onze ans, ont été répartis en huit équipes nationales. Chacune d’elles était composée des joueurs issus de centres différents. « On veut casser l’affrontement qu’il peut y avoir entre quartiers, indique Emmanuel Jutan, éducateur sportif au Flep, à l’origine du projet. Si, tôt, on les amène à vivre ensemble, il y aura moins de rivalité. » Une mixité des populations qui a permis à Éloïse, huit ans, habitante d’Angoulême d’avoir pour partenaire de jeu Djawad, dix ans, venu de Soyaux.

L’apprentissage de la gestion des émotions

Si la fillette, chasuble jusqu’aux genoux, peine à toucher le panier, ce n’est pas le cas du jeune homme qui enchaîne les points menant son équipe, le Japon, à la victoire de la première des trois manches. De quoi vexer Ryan, l’un de ses adversaires, qui a préféré quitter la partie en cours avant d’être remotivé par Emmanuel Jutan : « Mbappé, qu’il gagne ou qu’il perde, reste sur le terrain. »

« C’est l’intérêt de la compétition, elle leur apprend à gérer leurs émotions », poursuit l’éducateur. Elles ont été portées à ébullition lors de la course en relais sur rameur, entre cris et encouragements. La projection en direct au mur a permis aux sportifs de voir leur avancement par rapport aux autres. Les puissantes impulsions de Masseye, solide gaillard de 11 ans habitant Bel-Air, n’ont pas permis à l’Espagne, son équipe, de s’imposer face au Maroc.

« C’est aussi l’occasion de leur faire découvrir des sports qu’ils n’ont pas l’habitude de pratiquer et peut-être créer des vocations », espère l’organisateur. Au judo, tous se sont essayés à la roulade avant sous les conseils de deux enseignantes du club de Ruelle. L’exercice a rapidement viré à la galipette.

Les sportifs ont appris le bon geste du rameur.
Les sportifs ont appris le bon geste du rameur.

Renaud Joubert

Emmanuel Jutan, lui, pense à l’après : « Pourquoi ne pas créer un événement à chaque vacance comme des manifestations sportives de plusieurs jours ou des séjours à la montagne. En mutualisant nos moyens, on peut rêver en grand. »