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Le parti nationaliste, présidé par Jordan Bardella, fête ses cinq ans et entend achever sa transition vers un «parti de gouvernement».
«La vérité, c'est que le monde change, et nous aussi». Il fait déjà chaud, à Lyon, ce 1e juin 2018. À la tribune, devant un parterre de soutiens, Marine Le Pen prend la parole pour annoncer un tournant dans l'histoire de son parti. Les militants, dont beaucoup ont encore en tête le laborieux débat qui a opposé, un an plus tôt, leur candidate à Emmanuel Macron s'impatientent. Ils savent que le Front national vit ses derniers instants.
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Il est temps pour lui de rompre avec une histoire pesante, trop associée à un parti marginal et à la figure tutélaire de Jean-Marie Le Pen. Depuis son accession à la tête du parti, en 2011, sa fille s'est efforcée de se détacher de l'héritage encombrant. Et s'associe à ce désir de prescription l'aspiration de la formation à devenir un parti respectable. La direction du parti, estimant que le nom était lourd d'une histoire trop encombrante et représente un «frein dans l'esprit des Français» souhaite s'en délester. Ils en ont donc choisi un nouveau. Ce sera le…
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