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« On va les ruiner, camarades » : comment les cadres de la CGT galvanisent leurs troupes face à la réforme des retraites

Devant la raffinerie de Martigues, jeudi 26 janvier, les responsables de la CGT des Bouches-du-Rhône ont rassemblé plusieurs centaines de militants.

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Les immenses citernes de stockage de pétrole sont en arrière-plan. Les raffineries de Martigues et de Fos-sur-Mer tournent normalement. Mais pour combien de temps ? Les cadres de la CGT des Bouches-du-Rhône ont organisé un meeting devant un des ronds-points d’accès à la plate-forme pétrolière de Lavéra, à Martigues, jeudi 26 janvier, pour galvaniser leurs troupes et affirmer leur volonté de durcir le mouvement contre la réforme des retraites du gouvernement. Jusqu’à « bloquer l’économie », si nécessaire, en commençant par les sites critiques de l’économie française.

Après la large journée de mobilisation du 19 janvier et dans l’attente du prochain rendez-vous de la lutte contre la réforme, mardi 31 janvier, la grève a repris ce jeudi un peu partout en France, de façon sporadique, pour vingt-quatre à quarante-huit heures, dans les raffineries, mais aussi les ports et les centrales EDF.

A Lavéra, ils sont plusieurs centaines de militants CGT, la plupart dockers, salariés de l’énergie, de la chimie ou de la pétrochimie, serrés sous le froid et le soleil pour écouter les responsables de la confédération s’exprimer contre une réforme « injuste et injustifiée » et, plus largement, dans des discours très politiques, pour « refuser un modèle de société dont on ne veut pas ». « Je suis d’une génération qui n’a connu que les reculs sociaux. Aujourd’hui, il y a quelque chose qui est en train de se passer dans le pays », a affirmé, devant la foule, Renaud Henry, secrétaire général de la filière énergie dans les Bouches-du-Rhône. « On voit que le monde de la finance n’a plus aucune limite, plus aucune honte, a-t-il poursuivi. C’est un capital agressif, c’est un capital qui, si on l’arrête pas, il nous prendra tout. On va les mettre à genoux parce que sans nous, ils sont rien. On est des millions, eux ils sont une poignée. Il faut ancrer la grève de partout. »

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L’union départementale des Bouches-du-Rhône est réputée figurer parmi les plus revendicatives de la confédération. Le silence se fait quand le patron des dockers de Fos-sur-Mer, Christophe Claret, prend la parole : « Après le confinement, la restriction des libertés, on a eu droit à la guerre, à l’inflation, ce qui se traduit en France par les coups donnés par le gouvernement aux travailleurs et travailleuses du pays. » Les mots d’Elisabeth Borne évoquant la « justice sociale » sont sifflés lorsque s’exprime le chef des dockers : « Honte à vous ! La justice sociale, madame Borne, c’est la retraite à 60 ans avec trente-sept années et demie de cotisation. La justice sociale, c’est la retraite à 55 ans pour les métiers pénibles. La justice sociale, ce sont des services publics de qualité, notamment nos hôpitaux et nos écoles publiques. »

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