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Onze chalets en bois pour loger les élèves d’Airbus à Champniers

Onze chalets en bois pour loger les élèves d’Airbus à Champniers
En à peine six mois, Dominique Poupeau a fait pousser onze chalets en bois pour loger les cadets de l’Airbus Flight Academy à Champniers.

Photo Renaud Joubert

Par Richard TALLET - r.tallet@charentelibre.fr, publié le 1 décembre 2022 à 18h10.

En moins de six mois, onze chalets en bois ont poussé à côté de l’Airbus Académie à Champniers. Vingt studios de 29 m² destinés aux cadets en formation dont avait besoin l’école.

Le premier coup de pioche a été donné fin mai. Les vingt studios seront livrés fin janvier. Dominique Poupeau, qui ne recule devant aucun défi, est en train d’achever la construction de onze chalets en bois sur le terrain bordant l’Airbus Flight Academy à Champniers. Le spécialiste de la réhabilitation des ruines industrielles a pratiquement terminé la transformation...

Le premier coup de pioche a été donné fin mai. Les vingt studios seront livrés fin janvier. Dominique Poupeau, qui ne recule devant aucun défi, est en train d’achever la construction de onze chalets en bois sur le terrain bordant l’Airbus Flight Academy à Champniers. Le spécialiste de la réhabilitation des ruines industrielles a pratiquement terminé la transformation de l’ancien pôle formation de Leroy Somer.

La facture s’élève à 1,2 M€. « On a pu contenir la hausse du prix des matériaux à 10 % », révèle l’entrepreneur qui s’estime chanceux. « Comme je suis un bon client, les entreprises avec lesquelles je travaille habituellement ont accepté de respecter les engagements du début du projet. Mais j’ai pu constater par ailleurs que la hausse aurait pu être de 30 à 40 %. » Le projet a été financé avec le soutien du Crédit Agricole, comme pour ses investissements précédents.

Les onze chalets sont en mélèze et construits sur une ossature bois. « Ils sont fabriqués en usine et assemblés sur place comme un Tetris. Il a fallu deux jours par chalet pour monter toute la structure », détaille celui qui a redonné vie au Moulin de l’Abbaye à La Couronne et à l’ancienne Cofpa à Gond-Pontouvre.

Salle de sport et laverie

Pour trouver la formule qu’il souhaitait, Dominique Poupeau a été jusqu’en Roumanie « où se trouvent les forêts de mélèze ». Il a bien cherché en France « mais à part de la tiny house, je n’ai trouvé aucun fournisseur capable de répondre à mon besoin ». En revanche pour tout le reste, il a fait appel à des entreprises locales. Arev TP, de Jarnac, s’est occupée de viabilisation et de la partie voirie, Prestalliance à Gond-Pontouvre, de l’électricité et ABC du Chaud et du Froid, de Ruelle, a géré toute la plomberie et le chauffage.

Onze chalets ont donc poussé sur ce terrain orienté nord-sud et bordé à l’est par quelques arbres. « L’un d’eux accueillera une salle de sport et une laverie. » Les dix autres sont tous conçus sur le même modèle. « On a une entrée commune et, de chaque côté, un studio tout équipé de 29 m² avec une baie vitrée qui s’ouvre sur une terrasse en bois. »

La difficulté a été de faire loger tout ça sur cet hectare de terre vallonnée, tout en assurant à chaque chalet une exposition au soleil. « J’ai travaillé avec l’architecte de L’Isle-d’Espagnac Bruno Béjard pour l’implantation, en revanche, c’est moi qui ai dessiné tous les chalets », précise Dominique Poupeau.

Sur pilotis

Autre particularité, les chalets sont montés sur des plots de béton laissant un vide sanitaire important entre le sol et le plancher. « Ça permet à l’eau de pluie de continuer à s’écouler et s’il y a besoin de tout démonter, il y a juste les plots béton à enlever et le terrain redevient naturel. »

Pour l’investisseur charentais, cette transformation de l’ancien pôle de formation de Leroy Somer relève de l’exploit depuis le départ. Il a acheté le bâtiment en avril 2021, commencé la rénovation en juin. Les premiers cours ont pu être donnés sur le site le 10 décembre, soit moins d’un an après. « Et il a fallu aussi faire vite pour les logements. C’était une demande de l’école qui forme des pilotes étrangers qu’elle doit loger. »

Actuellement, le centre de formation accueille 60 cadets mais, comme c’est aussi le siège social de l’école de pilotage, il y a une centaine de personnes qui y travaillent chaque jour. « L’objectif, c’est de pouvoir accueillir 160 élèves chaque année », complète Dominique Poupeau qui a encore un autre projet pour le site. « Sur l’espace restant, on va faire un terrain de sport », promet-il, conscient du besoin d’exercice des futurs pilotes.