Papa n’ira pas. Srdjan Djokovic, au centre d’une polémique à l’Open d’Australie avec des supporters pro-russes, a annoncé ce vendredi matin qu’il renonçait à se rendre au stade pour assister à la demi-finale de son fils Novak dans la journée, afin de ne pas attiser les tensions.
«Je suis là uniquement pour soutenir mon fils. Je n’avais pas l’intention de faire les gros titres ni de causer de perturbations […]. Pour qu’il n’y ait pas de perturbations durant la demi-finale pour mon fils ni pour son adversaire, j’ai choisi de regarder le match de la maison», a écrit Srdjan Djokovic dans un communiqué. Le père de «Nole» a aussi donné sa vision de l’incident. «J’étais à l’extérieur avec les fans de Novak comme je l’ai fait après tous les matches de mon fils pour fêter ses victoires et prendre des photos avec eux. Je n’avais pas l’intention d’être entraîné dans cette agitation», raconte-t-il.
Que lui reproche-t-on ? Mercredi, à l’issue du match qui opposait son fils face au Russe Rublev, Srdjan Djokovic a été filmé en compagnie de fans arborant le drapeau russe frappé du visage de Vladimir Poutine. A côté de lui, les supporteurs arborent des t-shirts soutenant l’invasion russe en Ukraine et passent un message de soutien à Alekansdr Zaldostanov, le patron du gang de biker des Loups de la nuit. Dans son communiqué, le père du tennisman déclare également : «ma famille a vécu l’horreur de la guerre, et nous ne souhaitons que la paix».
Cette vidéo a provoqué une vive réaction de l’ambassadeur ukrainien en Australie qui a réclamé que soit retirée à Srdjan Djokovic son accréditation pour le tournoi. Il a également réclamé des «excuses» de la part du joueur lui-même, pourtant impliqué ni de près ni de loin.
«Tout au long du tournoi, nous avons discuté avec les joueurs et leurs équipes sur l’importance de ne pas se lancer dans des activités pouvant causer des perturbations», a souligné pour sa part la Fédération australienne de tennis. «Nous réitérons l’interdiction des drapeaux du Bélarus et de la Russie», ajoute enfin le communiqué de la Fédération.
Le précédent vaccinal
Dans un premier temps autorisés dans l’enceinte du Melbourne Park, où se joue l’Open d’Australie, les drapeaux russes et bélarusses ont été interdits à la demande de l’ambassade ukrainienne à Canberra, après que certains eurent été déployés en tribunes au fil de la compétition.
Nova Djokovic est scruté par l’ensemble de la planète tennis à l’Open d’Australie, car il a été expulsé l’an dernier du pays pour absence de vaccin contre le Covid. Le Serbe doit affronter Tommy Paul ce vendredi en demi-finale.
