Vainqueur de Tsitsipas, en finale ce dimanche à Melbourne, le Serbe a enrichi sa collection record à l'Open d'Australie.
L'Australie, où il a vécu de nombreuses polémiques hors court, réussit particulièrement bien à Novak Djokovic: il y a remporté son premier titre du Grand Chelem en 2008 et y détient depuis dimanche et sa victoire 6-3, 7-6 (7/4), 7-6 (7/5) contre Stefanos Tsitsipas le record de dix trophées. Avec ce dixième trophée australien, Djokovic égale le record de 22 titres du Grand Chelem, détenu par Rafael Nadal.
2008, le premier
Âgé de 20 ans, il participe à son quatrième Open d'Australie. Il bat Roger Federer en demi-finales et remonte un set -l'unique perdu de tout le tournoi- en finale face à Jo-Wilfried Tsonga pour s'imposer 4-6 6-4, 6-3, 7-6 (7/2). Il ouvre ainsi son compteur à Melbourne et plus généralement en Majeurs.
2011, intouchable
Trois ans après son premier titre à Melbourne, et toujours le seul à ce moment-là en Grand Chelem, Djokovic soulève le trophée pour la deuxième fois. De nouveau, il écarte de sa route Federer en demies et écrase Andy Murray en finale 6-4, 6-2, 6-3. Seul Roland-Garros lui échappera cette année-là puisqu'il s'impose ensuite à Wimbledon et l'US Open.
2012, le jour le plus long
Il met cinq sets à se débarrasser d'Andy Murray en demies au terme d'un combat où il dépense tellement d'énergie qu'il semble impensable qu'il lui en reste pour la finale. Et pourtant, il s'empare du trophée pour la troisième fois, en battant Rafael Nadal... en 5h53 et cinq sets 5-7, 6-4, 6-2, 6-7 (5/7), 7-5. À ce jour, cette finale est la plus longue de l'histoire en Grand Chelem.
2013, triplé
En battant de nouveau Andy Murray en finale 6-7 (2/7), 7-6 (7/3), 6-3, 6-2, Djokovic devient le premier joueur de l'ère Open (depuis 1968) à remporter le Majeur australien trois années d'affilée. Au passage, en 8es de finale il écarte en cinq heures Stan Wawrinka, celui-là même qui mettra un terme à sa série en quarts l'année suivante.
2015, retour au sommet
Encore un match marathon en demies contre Stan Wawrinka et encore une finale contre Andy Murray. L'Écossais remporte la deuxième manche avant d'être submergé 7-6 (7/5), 6-7 (4/7), 6-3, 6-0.
2016, record égalé
Cette année-là, c'est Gilles Simon qui est le plus près de le battre, en 8es de finale. Le Français le pousse dans un marathon de cinq sets mais cède. Par la suite, Kei Nishikori, Roger Federer -qui prend un set- et Andy Murray, battu en finale 6-1, 7-6, 7-6 (7/3), tombent comme des mouches et Djokovic soulève le trophée pour la sixième fois, égalant le record de Roy Merson.
2019, sur une autre planète
Après avoir disposé des nouveaux venus Denis Shapovalov et Daniil Medvedev, en leur cédant chacun une manche, Djokovic profite de l'abandon de Kei Nishikori après moins d'une heure de match en quarts et se montre intraitable contre Lucas Pouille en demies. Le meilleur reste à venir: la finale contre Rafael Nadal s'annonce comme la revanche de l'épique finale 2012. Mais Djokovic inflige à l'Espagnol une rare correction en moins de deux heures, 6-3, 6-2, 6-3.
2020, le roi de Melbourne
Après un tournoi sans histoires, durant lequel il bat un Roger Federer diminué en demi-finales, Djokovic domine en finale Dominic Thiem qui est le seul du tournoi à lui résister avant de s'incliner 6-4, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4. Le Serbe remporte ainsi son huitième titre à Melbourne, son 17e trophée du Grand Chelem qui le rapproche de Federer (20) et Nadal (19), et redevient n°1 mondial.
2021, blessé
Djokovic se blesse durant son match du troisième tour contre Taylor Fritz. Malgré la douleur (en fait due à une déchirure abdominale), il bat l'Américain en cinq sets, mais la suite ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, il élimine encore successivement dans la douleur Milos Raonic et Alexander Zverev, avant de se présenter plus fringant face à l'inattendu Aslan Karatsev qu'il balaye. Il arrive ainsi en finale, contre Daniil Medvedev qui est sur une série de vingt victoires consécutives, en ayant perdu cinq sets en six matchs. Mais Djokovic est chez lui sur le court Rod Laver et il le prouve encore au Russe dominé 7-5, 6-2, 6-2.
2023, historique et polémique
À son arrivée à Melbourne, Djokovic est bien décidé à remettre les pendules à l'heure après avoir été expulsé l'année précédente juste avant le début du tournoi pour ne pas s'être fait vacciner contre le Covid. La saga Djokovic avait marqué l'édition 2022 bien malgré lui, et il avait vu, impuissant sur ses propres terres, Nadal porter le record de titres du Grand Chelem à 21 (puis 22 à Roland-Garros). Grand favori du tournoi, il apparaît immédiatement très diminué par une blessure à la cuisse gauche. Comme en 2021, il surmonte la douleur et les adversaires pour battre en finale Stefanos Tsitsipas 6-3, 7-6 (7/4), 7-6 (7/5). Mais la réalité de sa blessure crée une polémique durant le tournoi, et s'y ajoute la crise diplomatique -avec intervention de l'ambassadeur ukrainien- créée, malgré lui, par son père Srdjan, photographié avec des supporters pro-russes ayant déployé malgré les interdictions un drapeau russe frappé du portrait de Vladimir Poutine.
