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Paco Rabanne et Jackie Bowyer le 7 novembre 1967, lors de l'ouverture de la nouvelle bijouterie Jones à Brompton Arcade, Knightsbridge, Londres.
Paco Rabanne et Jackie Bowyer le 7 novembre 1967, lors de l'ouverture de la nouvelle bijouterie Jones à Brompton Arcade, Knightsbridge, Londres.
Paco Rabanne et Jackie Bowyer le 7 novembre 1967, lors de l'ouverture de la nouvelle bijouterie Jones à Brompton Arcade, Knightsbridge, Londres. Getty

En mai 2019, le musée Le Secq des Tournelles, à Rouen, revenait sur le travail futuriste et subversif du couturier catalan à travers une dizaine de créations en métal.

Un matériau devenu, aux yeux du public, sa marque de fabrique. Nous sommes le 1er février 1966 à l'hôtel George V. Paco Rabanne présente sa première collection de « robes importables en matériaux contemporains » au son du Marteau sans maître de Pierre Boulez. La moitié de l'auditoire se lève et part, la musique choque clientes et journalistes. « Mesdames, si vous ne pouvez pas supporter cette musique, vous pourrez encore moins supporter mes robes. Donc partez ! J'en suis fier », s'enflamme Paco Rabanne. Son armée de mannequins défile pieds nus dans des minirobes, carapaces articulées en pastilles rigides de Rhodoïd, papier, cotte de mailles, aluminium et plaquettes de métal, le corps dévoilé par les interstices entre chaque pastille martelée.

Autodidacte et faiseur d'art

« De l'acier pour la mode, le couturier parisien qui redonne vie au métier d'armurier », écrira, l'année d'après, le magazine Life. Coco Chanel a cette phrase, restée célèbre : « Ce n'est pas un couturier, c'est un métallurgiste !

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