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Panier anti-inflation : vers un lancement le 1er mars, mais avec quels distributeurs ?

Depuis son annonce mi-janvier, la proposition était restée floue. La ministre chargée des PME et du commerce, Olivia Grégoire, accélère la mise en place de son « panier anti-inflation », qui devrait prendre ses marques dans les magasins à partir du 1er mars afin de répondre à la hausse des prix alimentaires. Cette dernière s’est élevée à 13 % en janvier 2023 selon l’Insee, alors qu’une nouvelle hausse importante est redoutée au début du printemps.

Le gouvernement veut s’accorder avec les distributeurs sur une liste de 50 types de produits « du quotidien », dont la hausse serait limitée. La composition précise du panier et le prix des produits relèveront de la liberté des magasins. On devrait y retrouver, en plus des produits de première nécessité comme les pâtes, le café, les céréales, « de la viande, des produits d’entretien, d’hygiène, des articles issus de l’agriculture biologique et des produits frais », a précisé Olivia Grégoire. « Ce panier ne doit pas intégralement être le panier des premiers prix, mais aussi celui de la qualité », affirme-t-on au cabinet de la ministre.

Des distributeurs pas tous emballés

Quelle différence entre ce nouveau panier et ce qui se passe déjà dans les magasins ? Car la grande distribution n’a pas attendu le gouvernement pour lancer ces derniers mois ses propres promotions, comme Carrefour avec son « défi anti-inflation », ou Casino et sa promesse d’un « pack pouvoir d’achat ».

Pour l’instant, seuls Lidl et Système U se sont exprimés en faveur de la proposition du gouvernement et ont pris les devants en lançant leurs propres « paniers anti-inflation ». Olivia Grégoire est toujours en discussion avec les autres distributeurs, qui redoutent une mesure trop complexe.

Des réserves chez les agriculteurs

Cette proposition suscite également des réserves du côté des agriculteurs. « Confier la politique d’aide alimentaire à la grande distribution est tout sauf une bonne idée », soulignent la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.

Le gouvernement affirme que l’accord mentionnera bien que la baisse des marges bénéficiaires ne devra pas être répercutée en amont, sur les agriculteurs et les industriels. Mais cette disposition ne restera qu’une promesse, pas accompagnée d’un cadre législatif spécifique autre que celui de la loi Egalim 2 de 2021 protégeant les rémunérations des agriculteurs.

Le gouvernement compte donc sur la responsabilité et la bonne foi des distributeurs, pour une initiative qui devrait durer jusqu’à la fin juin, où un premier bilan sera effectué. « Elle n’est pas contraignante, mais contrôlable par les pouvoirs publics et par les consommateurs, rassure-t-on dans le cabinet de la ministre. On suivra ça de très près. »