Des usines à l’arrêt, notamment celles produisant du prêt-à-porter. Des patients au plus mal dans des hôpitaux ne disposant pas de groupes électrogènes de secours. Des milliers de personnes incapables de passer des appels ou de consulter Internet alors que les batteries des tours relais se vidaient. Des distributeurs de billets hors service. Des queues interminables se formant aux abords des stations-service car beaucoup couraient s’approvisionner en carburant pour faire tourner leurs générateurs d’appoint.
“Une panne de courant touche la moitié du pays”, résume en une, ce mercredi 5 octobre, The Daily Star au lendemain de ces scènes de chaos. Certaines régions sont restées dans le noir pendant plus de huit heures. Selon le journal, il s’agit de la pire coupure depuis celle du 1er novembre 2014. Mais ce n’est pas la seule. Pas plus tard que le 7 septembre, “près d’un tiers du pays avait été privé d’électricité pendant quarante minutes, voire une heure, en raison d’une panne du réseau”.
Pour l’heure, indique The Daily Star, les autorités n’ont avancé aucune explication. Une équipe de cinq personnes a été formée en urgence pour enquêter. Elle a été sommée de rendre ses conclusions avant vendredi.
L’origine de cette panne est peut-être technique. Mais le Bangladesh, dont l’économie est une des plus dynamiques du monde, fait désormais face à une crise énergétique sans précédent. La pénurie de gaz limite, depuis plusieurs semaines, la production d’électricité. Le gouvernement a même décidé des interruptions de plusieurs heures par jour afin de délester le réseau.
Des coupures qui pénalisent, entre autres, l’ensemble de l’appareil productif. Le mois dernier, la Banque asiatique de développement (BAD) a indiqué dans un rapport que la croissance du Bangladesh ne s’élèverait plus, cette année, qu’à 6,6 %, contre les 7,1 % initialement prévus.
