France
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Pas assez chers en France, les médicaments s’exportent ailleurs

Sur les étagères des officines, certaines molécules peinent à être réapprovisionnées. En particulier, les formes pédiatriques du paracétamol – suppositoires, sirops, sachets – rencontrent d’importantes tensions.

Alerte. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé demande aux professionnels de ne pas vendre plus de deux boîtes de comprimés aux patients et invite ces derniers à réduire la posologie si possible. Une situation qui court depuis cet été et qui ne semble guère évoluer. « Des ruptures, il y en a toujours eu, mais elles s’accélèrent ces derniers temps », remarque Pierre-Olivier Variot, président de l’Union syndicale des pharmaciens d’officine. Dans le cas du paracétamol, les stocks sont habituellement renfloués pendant l’été, lorsque la consommation de la molécule diminue. Mais, cette année, la septième vague de Covid a maintenu les ravitaillements en flux tendu. L’aluminium, utilisé pour le conditionnement des médicaments, vient lui aussi à manquer : une partie du métal est importée d’Ukraine. Si les praticiens ne redoutent pas encore que les difficultés d’approvisionnement en paracétamol se transforment en pénurie, d’autres traitements agrègent les inquiétudes. « Des ruptures peuvent s’avérer traumatiques dans le cas de traitements de l’hypertension, d’antibiotiques ou d’anticancéreux », note le pharmacien. Ce sont les logiques capitalistiques des laboratoires qu’il faut blâmer en priorité, explique-t-il : « Les médicaments coûtent moins cher en France que d’autres pays européens, donc les laboratoires prennent parfois la décision d’en vendre moins à l’Hexagone pour privilégier l’Allemagne ou l’Italie. »