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Passe Navigo : «C'est un peu gros quand même», répond Olivier Véran à Valérie Pécresse

«Nous tendons la main, l'État, pour continuer d'accompagner la région» dirigée par l'ancienne candidate LR à l'élection présidentielle, a déclaré le porte-parole du gouvernement ce mardi.

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a jugé mardi «un peu gros» de faire porter à l'État la responsabilité d'une éventuelle augmentation du Pass Navigo, rappelant Valérie Pécresse aux «responsabilités» et aux «compétences» des régions en matière de transport.

La présidente (Les Républicains) de l'Ile-de-France s'est dite «contrainte de soumettre» début décembre une hausse tarifaire «socialement inacceptable» de 20% du Passe Navigo après le refus du gouvernement d'augmenter le «versement mobilité» des entreprises. Il s'agit d'une contribution locale des employeurs de plus de 11 salariés, recouvrée par l'Urssaf afin de financer les transports en commun dans les régions, les départements et les communes.

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Valérie Pécresse évoque dans un courrier du 25 novembre la possibilité d'une hausse mensuelle du Navigo à 90 euros, alors que les coûts de fonctionnement des transports régionaux s'envolent. Selon elle, une hausse de la contribution des entreprises permettrait de limiter le tarif à 80 euros mensuels, contre 75 aujourd'hui.

«Pardonnez-moi, mais comme c'est une compétence de la région, les transports régionaux, et comme c'est une compétence de la région que de fixer les tarifs, qu'une présidente de région considère que c'est de la faute de l'État si elle augmente les prix de ses propres transports, c'est comme si je vous disais que c'est de la faute de l'État si le prix de la télé que j'ai achetée dans une grande surface a augmenté», a répondu Olivier Véran lors du compte rendu du Conseil des ministres.

«Ça n'a aucun sens», a insisté Olivier Véran. «Nous tendons la main, l'État, pour continuer d'accompagner la région, regarder avec elle s'il y a des difficultés pour essayer de faire en sorte que l'augmentation des prix des billets de transport en Île-de-France ne pèse pas sur le pouvoir d'achat des ménages et notamment des classes moyennes qui travaillent», a poursuivi le porte-parole du gouvernement. «Vous savez, c'est un peu redondant, vous aviez Anne Hidalgo il y a quelques semaines, qui expliquait que c'est la faute de l'État si elle a augmenté sa taxe foncière de 50%, (et) Madame Pécresse qui vous explique que c'est de la faute de l'État si on augmente les prix du billet de métro». «+C'est la faute à l'État+, c'est un peu gros quand même !», a-t-il conclu.

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