Patrick Rodgers n'a plus de marge au Valero Open

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Le jour le plus long. Quand on n'a jamais gagné sur le circuit PGA, un dimanche en tête peut être une fête ou une souffrance. Ce dimanche, vers 23h30 (heure française), Patrick Rodgers saura à quelle sauce il aura été mangé sur le Valero Open. Sobre tout au long de son troisième tour, propre sans être génial, l'Américain a déjà subi les affres de la pression au 18e trou du troisième tour, lâchant un bogey (sortie de bunker courte, premier putt timide) qui l'a empêché de dormir un peu mieux. En signant une carte de 71 (66 et 67 sur les premiers tours), il a toutefois gardé les rênes du tournoi qui pourrait l'envoyer au Masters d'Augusta, la semaine prochaine, en cas de succès.

« Je n'ai pas été si efficace que lors des deux premiers tours, a-t-il admis. J'ai raté quelques approches, quelques putts et j'ai bien conscience que ce dimanche sera très difficile. Je connais l'enjeu, double ici, je n'ai jamais réussi à gagner dans ma carrière mais, au fond, je trouve cette position assez excitante. Et je joue au golf pour vivre ces moments-là. »

À ses trousses, Corey Conners se sent bien plus léger. Déjà parce qu'il a déjà gagné ce tournoi (2019). Ensuite parce qu'il a déjà son billet pour le Masters en poche. Auteur de cinq birdies au retour ce samedi, en sus d'un bogey au 16, le Canadien (-11) sent le titre à sa portée grâce à son jeu de fers absolument délicieux : « J'adore ce parcours, je me sens vraiment à l'aise ici. Cela va être une bataille vraiment amusante. »

Alors qu'il a failli réussir un trou en un au 3, Matt Kuchar aurait abordé le dernier tour à ses côtés sans un vilain double bogey, ce samedi au 18 (drive dans un cactus, drop, fer sur la route). Sur ce qu'il a montré lors du troisième tour (-5 avant son accident), sur son expérience, l'Américain reste un prétendant légitime au sacre : « C'est un parcours difficile, exigeant, qui mérite du respect. Un parcours sur lequel on peut vite faire de gros scores. Et je l'ai payé hélas sur le dernier trou. »

Si Chris Kirk et Sam Stevens (-8) restent à l'affût, Thomas Detry a complètement explosé lors du troisième tour. Le Belge a signé un affreux 83 (+11 !) qui l'a écarté de la course ce dimanche (+5 au total). De quoi donner encore plus de sens aux propos de Matt Kuchar...