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Pause séries : fallait-il ressusciter les « Télétubbies » ?

Audrey Fournier

Les quatre créatures rondouillardes font leur grand retour sur Netflix dans une version légèrement modernisée.

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CHRONIQUE

Une tête de bébé en lieu et place du soleil, cette pelouse d’un vert artificiel, ces marguerites qui poussent çà et là et, surtout, ces figures rondouillardes habillées de couleurs acidulées… Les Télétubbies sont de retour et, époque oblige, c’est sur Netflix qu’ils viennent d’élire domicile dans leur version améliorée, pour une nouvelle saison de vingt-six épisodes.

Peu de choses ont changé au pays de Tinky Winky, Dipsy, Laa-Laa et Po. Le soleil brille toujours du large sourire d’un bébé, mais celui-ci n’est plus le bébé blond aux yeux bleus des premiers épisodes, diffusés en 1997. Signe des temps, il a cédé la place à des enfants de différentes origines, aux couleurs d’yeux et de cheveux variées.

Pour le reste, les personnages créés par Anne Wood et Andrew Davenport évoluent dans les mêmes paysages bucoliques, se saluent de leur célèbre « Eh oh ! », mangent toujours des tubby toasts, répondent au tubby phone et se font des « gros câlins ». Seules les incursions dans la réalité ont un peu changé : quand l’écran qui sert de ventre aux Télétubbies s’allume (il est désormais tactile !), c’est pour montrer Julia, une animatrice aux grands yeux doux qui fait chanter, bouger et danser une bande de bambins choisis avec un grand souci d’inclusivité (et c’est tant mieux).

Concept improbable

Ce n’est toujours pas du Miyazaki, mais ces séquences sont un peu plus entraînantes que les « tranches de vie » filmées à hauteur de tout petit enfant présentées dans les épisodes originels – une balade en tricycle, une visite au poulailler… D’autant plus que la durée des épisodes a été raccourcie à une quinzaine de minutes, soit la durée standard d’un programme pour enfant aujourd’hui.

A l’heure où les programmes pour la jeunesse se sont considérablement multipliés et diversifiés, en linéaire aussi bien que sur les plates-formes, il fallait quand même oser reprendre quasi tel quel un concept aussi improbable que celui des Télétubbies, déjà dénoncé à l’époque comme particulièrement abêtissant, y compris pour les tout-petits, auxquels le programme était destiné

Il n’y a qu’à se souvenir du billet d’humeur publié en 1999 dans le magazine aujourd’hui disparu Gear par l’écrivain américain Bret Easton Ellis, intitulé « Pourquoi les Télétubbies sont maléfiques » : « Sobre, (…) vous n’avez aucune idée de ce qui s’y passe. Imaginer les acteurs à l’intérieur des costumes en train de faire de la tubby crème et déguster des tubby toasts (…) peut vous conduire à vous servir un très grand verre », écrivait l’auteur d’American Psycho (1991), fustigeant dans une prose délicieusement imagée l’hygiénisme forcé et « l’absence totale d’humour » du programme.

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