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Pénurie dans les stations-essence : la situation devrait s'améliorer dans « deux, trois jours »

Nouvelle journée de frénésie en vue à la pompe, notamment dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France. La grève pour les salaires chez TotalEnergies, qui se prolonge depuis dix jours, continue de bloquer plusieurs raffineries du pays. A cela s'ajoute le fait que les stations de l'enseigne TotalEnergies, qui applique une remise de 20 centimes à la pompe, en plus de la ristourne de l'Etat, sont victimes de leur succès et rencontrent des difficultés d'approvisionnement. En bout de chaîne, 15% des stations-service sont paralysées selon le gouvernement. Une proportion qui s'élève à 30% dans les Hauts-de-France.

Mais la situation devrait s'améliorer dans « deux, trois jours a priori », a indiqué Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, jeudi soir sur BFMTV. « Nous sommes en train de renforcer les approvisionnements pétroliers depuis la Belgique et depuis Rouen, par bateau (...). Par ailleurs, effectivement, nous avons libéré quelques stocks stratégiques pour plus rapidement venir en soutien des pétroliers », a-t-elle expliqué, ajoutant que l'amélioration de la situation « va prendre deux, trois jours a priori ».

Les difficultés d'approvisionnement se font sentir dans toute la France, en particulier dans les stations TotalEnergies, victimes du succès d'une remise à la pompe et d'une grève dans ses raffineries et dépôts. Mais depuis quelques jours, les manques sont particulièrement criants dans le Nord et le Pas-de-Calais, avec certaines villes, comme Arras ou Béthune, très affectées.

Les deux préfets ont interdit mercredi la vente et l'achat de carburant dans des jerricans. La préfecture du Nord avait décidé aussi de puiser dans les stocks stratégiques afin de réapprovisionner les stations-services du département. La préfecture a aussi annoncé la mise en place d'un accès prioritaire au carburant au bénéfice des transports sanitaires et des professionnels de santé.

Grève dans les raffineries

La grève chez TotalEnergies pour les salaires dure depuis dix jours et bloque plusieurs raffineries. Dont celle de Normandie, à Gonfreville-L'Orcher, près du Havre, la plus importante de France, qui représente à elle seule 22% du raffinage dans le pays, est à l'arrêt. Jeudi après-midi, une centaine de salariés ont voté la poursuite du mouvement. Ils réclament « une augmentation de 10% : 7% pour l'inflation et 3% pour le partage de la richesse », a déclaré le délégué syndical CGT de la raffinerie de Normandie, Pierre-Yves Hauguel, en marge d'une assemblée générale. « Sur les six premiers mois de l'année », a-t-il rappelé, TotalEnergies « a réalisé plus de 20 milliards d'euros de bénéfices » et « on s'attend à ce que ce soit 30 milliards à la fin de l'année ».

La « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône), et le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque sont aussi touchés. A la raffinerie de Feyzin (Rhône), les salariés sont aussi fortement mobilisés. La grève ne touche pas seulement les raffineries TotalEnergies. Deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, en Seine-Maritime et dans les Bouches-du-Rhône, sont concernées.

A cela s'ajoute le fait que les stations de l'enseigne TotalEnergies, qui applique une remise de 20 centimes à la pompe, en plus de la ristourne de l'Etat, sont victimes de leur succès et rencontrent des difficultés d'approvisionnement. TotalEnergies, qui gère près d'une station-service de France sur trois, se refuse à communiquer le nombre de stations à sec, mais sa carte en ligne montre que la plupart de ses 3.500 points de vente manquent d'un ou plusieurs carburants.

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 (Avec AFP)