France
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Percevoir un bas salaire : une situation durable pour près de la moitié des salariés

Les femmes et les jeunes sont davantage touchés, souligne une étude de l’Insee.

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Qui sont les « bas salaires » en France ? Alors que, depuis un an, l’inflation ravive la problématique du pouvoir d’achat, l’Insee, dans une étude publiée mardi 20 septembre, revient sur cette catégorie de travailleurs, qui représentait 8 % des salariés du secteur privé en 2019 en France métropolitaine. Ce sont les données les plus récentes, le temps nécessaire à l’analyse de l’immense quantité de données contenues dans les déclarations sociales nominatives (DSN) adressées par les entreprises à l’administration.

Les bas salaires, cette masse un peu floue évoquée dans les discours publics, sont en fait une catégorie clairement définie par l’Organisation de coopération et de développement économiques : ce sont ceux dont le travail les rémunère moins que les deux tiers du salaire médian (autant de Français gagnent plus, autant gagnent moins). Ils touchent un peu plus que le smic – en 2019, 1 310 euros net en équivalent temps plein, pour un salaire minimum à 1 204 euros net.

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Parmi ces 8 % de bas salaires, un sur quatre a moins de 26 ans, alors que les jeunes ne représentent qu’un salarié du privé sur dix. Cela s’explique, détaille l’Insee, par une expérience professionnelle logiquement moins longue, mais aussi parce que ceux qui arrivent jeunes sur le marché du travail sont souvent moins diplômés.

Seule « une petite majorité s’en est sortie »

Les femmes sont également surreprésentées. Ainsi, plus de la moitié des bas salaires sont des travailleuses (54 %), alors qu’elles ne représentent que 42 % de l’ensemble des salariés du privé. Le secteur des services, où elles sont plus nombreuses, concentre 83 % des salariés à bas salaire.

Parmi les métiers les plus concernés figurent le nettoyage, les aides à domicile, les ouvriers peu qualifiés de l’industrie (tri, emballage, expédition…), les employés de libre-service et les magasiniers. Ainsi, dans une vingtaine de professions, plus d’un travailleur sur quatre est à bas salaire. C’est aussi plus souvent le cas quand on est en contrat court ou à temps partiel, et lorsque l’on est en emploi aidé.

Enfin, l’Insee s’est interrogé sur la trajectoire de ces travailleurs entre 2015 et 2019, et constate qu’à l’issue de cette période, seule « une petite majorité s’en est sortie » : 55 % occupent un emploi mieux rémunéré. Un quart est toujours à bas salaire, même si certains ont pu transitoirement en sortir, et 18 % sont inactifs, chômeurs ou en emploi non salarié. Cependant, la donne est plus défavorable pour les salariés des professions précitées : 41 % perçoivent encore un salaire bas, et sont restés dans cette situation sans discontinuité.

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