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Plus de Service national universel dans la Loi de programmation militaire (LPM) !

Selon nos informations, le Service national universel (SNU) ne figurera pas compte tenu du contexte social dans la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) couvrant la période 2024-2030. En revanche, la LPM sera bien présentée mardi prochain en conseil des ministres après quelques hésitations de l'exécutif. « On a l'intention d'aller de l'avant résolument sur le processus relatif à la loi de programmation militaire, dont le projet a été envoyé au Conseil d'État », confirmait-on lundi à l'Élysée. Le coût budgétaire du SNU est estimé autour de 3,5 milliards d'euros pas an, dont une partie pèse sur le budget du ministère des Armées.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron et projet structurant de son second quinquennat, le SNU, qui rencontre beaucoup de critiques notamment sur l'acceptabilité sociale du séjour de cohésion obligatoire pour l'ensemble des élèves de seconde, devrait être directement géré par Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Emmanuel Macron s'apprêtait à le généraliser mais les annonces ont été reportées compte tenu du contexte social explosif généré par la réforme des retraites. Le président devait se rendre ce mercredi à Toulon pour évoquer la généralisation du SNU, dont le département du Var aurait été pilote à la rentrée 2024.

« Le SNU dans sa complétude doit permettre d'amorcer, d'encourager, d'universaliser en quelque sorte la logique qui est la nôtre. Car c'est toute la société française que je souhaite mobiliser, en renforçant notre esprit de cohésion nationale en métropole et en outremer. Résilience et cohésion nationale doivent être consolidées », avait expliqué le président lors de son discours à l'Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier.

Une montée en puissance

Après une première expérimentation en 2019 dans 13 départements pilotes (2.000 jeunes), une édition 2020 fortement perturbée par la crise sanitaire et une édition 2021, qui a regroupé 15.000 jeunes pour la première fois dans tous les départements, ce sont 32.000 jeunes, répartis lors de trois séjours de cohésion, qui ont réalisé leur SNU en février, juin et juillet 2022. Cette année, le SNU doit poursuivre sa montée en charge en vue de son plein déploiement. En 2023, l'objectif fixé par le gouvernement est que 64.000 jeunes participent au séjour de cohésion. Le coût par jeune prévu pour 2023 s'élève à 2.187,5 euros, selon un rapport sénatorial sur le SNU. 

Voulu par Emmanuel Macron, le SNU vise « à impliquer davantage la jeunesse dans la vie de la Nation, à promouvoir la notion d'engagement, à renforcer la mixité territoriale et à favoriser un sentiment d'unité nationale autour de valeurs communes », selon le secrétariat d'Etat.

Pour une généralisation hors temps scolaire, le nombre de personnes recrutées devrait être compris entre 39.375 et 52.500. Concernant le scénario d'une généralisation du SNU sur le temps scolaire, les besoins de recrutement seraient moins élevés (entre 14.000 et 16.153 personnes).