Les indépendants en France représentent entre 2 à 4 millions de travailleurs en France et 70% d'entre eux sont d'anciens salariés. Devenir indépendant est aujourd'hui un choix de vie fait par de plus en plus de Français, un choix qui répond à beaucoup de leurs attentes et fait écho à des tendances ancrées dans la société : le recul du salariat, le besoin de flexibilité et d'équilibre dans son emploi du temps, la quête de sens dans son activité, ou encore l'impossibilité de trouver un poste salarié qui convienne.
Dynamiser l'économie de nos territoires
Ces travailleurs sont en première ligne de l'économie de nos territoires. Ils créent de la valeur et disposent d'expertises essentielles pour nos écosystèmes locaux. Ce sont des artisans, des auto-entrepreneurs, des commerçants, des personnes qui cumulent plusieurs activités... Ils ont ainsi participé à la création de 85,6 milliards d'euros de revenus en 2018, générant d'importantes rentrées fiscales pour l'État.
Les micro-entreprises, TPE et PME sont le poumon économique de nos territoires. Elles créent de l'emploi et représentent un terreau fondamental de la création de richesse en France : 49% des salariés français travaillent dans ces entreprises, qui produisent 36% du chiffre d'affaires des entreprises en France. Elles jouent également un rôle clé dans notre capacité à innover, à créer les emplois de demain et à trouver des réponses aux problématiques de transition écologique et sociale. Il est donc absolument nécessaire de maintenir un niveau élevé de création d'entreprise et de libérer les initiatives, qu'elles soient collectives ou individuelles.
Libérer les initiatives entrepreneuriales
Pour répondre à ces besoins, les Français qui souhaitent se lancer dans une activité professionnelle indépendante ou créer leur entreprise doivent être encouragés et accompagnés. C'est indispensable pour leur permettre d'assurer la pérennité de cette activité sur le long terme, mais aussi plus simplement pour leur apporter de la sérénité et du soutien. Ces entreprises doivent pouvoir être gérées simplement et facilement, grâce à un régime social, juridique et fiscal, protecteur et adapté.
L'administration doit donc d'abord se mettre au service de ces indépendants et les aider à se professionnaliser, plutôt qu'exiger des formalités représentant des tâches supplémentaires complexes. Un exemple récent illustre ces procédures parfois contre-productives. Durant la crise sanitaire, l'État a créé le fonds de solidarité destiné à aider les auto-entrepreneurs. Mais 38% des personnes concernées n'ont pas eu accès aux aides, en raison de la complexité des démarches (17%). Une procédure qui aurait évidemment gagné en efficacité en étant plus simple. Dans la même veine, un rapport récent remis par la Commission des Affaires sociales à l'Assemblée nationale a fait état d'« un système complexe de protection sociale »pour les indépendants, confirmant qu'il reste encore du chemin à parcourir.
Le régime de la microentreprise est quant à lui un modèle qui va dans le bon sens, mais qui reste insuffisant. Ce régime est particulièrement sollicité par les indépendants qui créent leur entreprise, car il simplifie le calcul et le paiement des cotisations sociales et d'impôt sur le revenu. Il est nécessaire d'aller plus loin, en assurant la continuité de cette réglementation, une fois que l'entreprise commence à atteindre un certain seuil de développement.
Il faut enfin encourager les initiatives qui fournissent des solutions facilitant la vie des entrepreneurs. De nombreuses start-ups inventent des solutions pour aider à des paiements simples et sécurisés, qui permettent de mieux gérer sa comptabilité, sa TVA, ses déclarations à l'Urssaf, qui proposent des devis et des factures simplifiés, etc. Soutenons-les !
Donnons l'opportunité à ceux qui souhaitent se lancer dans une activité professionnelle ou créer leur entreprise de le faire le plus simplement possible ! Nous libérerons l'énergie et la création de solutions, de services, et donc de richesse pour notre pays.
