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Emmanuel Macron (ici vendredi 24 mars) fait face à des fléchissements dans son camp autour de la réforme des retraites. POOL/via REUTERS

ANALYSE - Pour aller au bout de la réforme des retraites, le président aurait besoin de défenseurs et d’attaquants n’ayant pas froid aux yeux dans son équipe.

Emmanuel Macron doit-il maintenant se méfier davantage de ses amis que de ses ennemis? Dans une bataille de longue durée, les fléchissements dans son camp sont souvent plus redoutables que les attaques du camp adverse. Or, à quinze jours maintenant de la décision du Conseil constitutionnel, les voix se multiplient au sein de la majorité pour en appeler à des gestes qui, in fine, pourraient conduire à affaiblir le texte qu’ils sont censés défendre.

Certes, il n’y a à ce jour aucun revirement manifeste sur le principe même de la réforme. Personne ne demande au chef de l’État de renoncer, comme Jacques Chirac l’avait fait en 1995 avec le volet retraites du plan Juppé ou, en 2006, avec le CPE de Dominique de Villepin. Alors c’est au sein même de la droite qu’un abandon avait fini par être réclamé, au nom de la nécessité de sortir du blocage. De ce point de vue, Emmanuel Macron est dans une position un peu moins fragile que certains de ses prédécesseurs.

Laurent Berger a eu l’habileté de choisir les mots qui lui donnent le beau rôle et déprécient celui de l’exécutif

Mais après de longues semaines de conflit…

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