France
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Pour la gauche, une manifestation qui « donne une force incroyable »

« Aucun gouvernement ne peut résister à une pression populaire massive », rappelle Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste, sur la Place d’Italie. Et ça tombe bien : ce mardi 31 janvier, les manifestations se sont faites encore plus imposantes dans toute la France. A Paris, la CGT annonce 500 000 personnes, 100 000 de plus que le 19 janvier. Tout la gauche s’est donnée rendez-vous, à nouveau, au départ de la manifestation parisienne, alors que le matin même la macronie s’est livrée à une nouvelle manipulation parlementaire en « tirant au sort » la motion référendaire présentée par le Rassemblement national.

Depuis le 19 janvier, des parlementaires macronistes et les ministres du gouvernement martèlent que la réforme des retraites est nécessaire, et qu’il n’est pas question d’en changer la moindre virgule, en particulier le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Or, si la gauche est en ordre de bataille pour faire échouer cette réforme au parlement, elle a besoin de la rue, comme en témoigne le coup de la motion référendaire. « Ca nous donne une force incroyable », souligne ainsi le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, en regardant passer le cortège massif. « La balle est dans le camp du gouvernement, il faut qu’ils entendent une bonne fois pour toutes que cette réforme doit être retirée. L’objectif c’est la victoire et aujourd’hui on en prend le chemin », poursuit le député communiste du Nord.

Installés sur le trottoir à proximité de leur « point fixe », des députés insoumis haranguent la foule. « Je pense que les extrémistes, les radicalisés, c’est eux ! », clame François Ruffin. « Quand on a deux ou trois millions de gens dans les manifs, neuf salariés sur dix opposés à la réforme » et qu’on ne lâche pas, c’est que, insiste-t-il,  « Macron est convaincu qu’il ne peut plus convaincre, mais seulement vaincre par la résignation ». « La réaction du peuple montre qu’il y a une sortie de la torpeur », se félicite le député de la Somme. « Dans les médias, les macronistes ont leur feuille de route : nous sommes le camp des feignants ! » raille l’insoumis Carlos Martens Bilongo. « C’est eux le parti des actionnaires », entend-on en réponse dans les rangs de FI.

Et chez les écologistes, on s’appuie également sur cette nouvelle mobilisation record : « dans la rue, le 49-3 n’existe pas », rappelle ainsi Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’EELV, qui rend en même temps hommage au travail des parlementaires de son groupe et de la gauche. Fabien Roussel, lui, trouve un autre avantage à cette déferlante dans les rues. «  On a plein d’arguments, ici, les gens nous racontent leur vie ». Pour l’instant, Macron y reste sourd...