Réservé aux abonnés

Le pape François (le 23 mars) a confirmé et renforcé plusieurs mesures juridiques pour lutter contre les abus sexuels.
Le pape François (le 23 mars) a confirmé et renforcé plusieurs mesures juridiques pour lutter contre les abus sexuels.
Le pape François (le 23 mars) a confirmé et renforcé plusieurs mesures juridiques pour lutter contre les abus sexuels. TIZIANA FABI / AFP

Contre la loi du silence François a publié un décret très contraignant mais il opte pour la primauté juridique de l'Église au détriment de la collaboration avec la justice civile

Dans un document juridique publié le 25 mars, fête de l'Annonciation dans l'Église catholique, le pape François a confirmé et renforcé plusieurs mesures juridiques pour lutter contre les abus sexuels. En clair, toute personne dans l'Église qui a connaissance d'un abus sexuel sur mineurs, ou sur des personnes handicapées, a le devoir de le « signaler » à l'évêque du lieu. «Ce signalement n'est pas une violation du secret professionnel » (segreto d'ufficio) précise le texte. «Sauf» demande l'Église, si un prêtre recevait cette confidence dans le cadre de la confession dont le secret absolu reste protégé.

Tout responsable, quel que soit son statut, clerc ou laïc, qui est informé d'un délit potentiel, doit alors diligenter une enquête canonique, selon le droit interne de l'Église. En cas de blocage, il doit même user de son autorité hiérarchique pour « obtenir des informations » et faire avancer l'enquête. Et ne doit donc, en aucune manière, s'y opposer. Il est également responsable…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.

La rédaction vous conseille

Pour le pape l'Église doit garder la maîtrise du traitement juridique des abus sexuels

S'ABONNER S'abonner