France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Pour le SA XV, un cador chasse l’autre

Pour le SA XV, un cador chasse l’autre
Absent face à Oyonnax, Pierre Lafitte est de retour pour aller défier le BO vendredi à Aguiléra.

Photo Quentin Petit

Par Éric FILLAUD - e.fillaud@charentelibre.fr, publié le 8 décembre 2022 à 17h45.

Une semaine après avoir accroché le bonus défensif face au leader Oyonnax, le SA XV va défier son dauphin, Biarritz, ce vendredi à Aguiléra. Il va devoir serrer la garde.

C’est toujours un plaisir d’aller à Biarritz. Parce que la Côte basque est belle, même en décembre. Parce que les food-trucks d’Aguiléra, chipirons et lomo au piment d’Espelette à la carte, trônent en tête du « Michelin » de la Pro D2. Et parce que ce stade nous ramène toujours à ce mois de septembre 2016 qui avait vu le SA XV, tout jeune promu, s’y imposer...

C’est toujours un plaisir d’aller à Biarritz. Parce que la Côte basque est belle, même en décembre. Parce que les food-trucks d’Aguiléra, chipirons et lomo au piment d’Espelette à la carte, trônent en tête du « Michelin » de la Pro D2. Et parce que ce stade nous ramène toujours à ce mois de septembre 2016 qui avait vu le SA XV, tout jeune promu, s’y imposer à la surprise d’un public qui se demandait ce soir-là où pouvait bien se trouver ce « So-yo ».

Il reste trois points à aller chercher. Je préférerais quatre. Mais si on n’en prend que deux, je ne serai pas malheureux.

Depuis, les Angoumoisins se sont fait un nom dans le cercle fermé du rugby professionnel qu’ils ont réintégré au printemps dernier après un passage éclair à l’étage inférieur. En même temps que le BO redescendait d’un cran après une saison de galère dans un Top 14 trop grand pour lui.

Discipline contre indiscipline

Chacun a donc retrouvé sa place dans la hiérarchie. A la lutte pour le maintien en ce qui concerne le SA XV, 12e après treize journées. Dans le peloton de tête pour les Basques, seuls dauphins d’Oyonnax après avoir enchaîné quatre matches sans défaite, le dernier en date à Grenoble, d’où ils auraient pu ramener mieux qu’un match nul (13-13).

C’est du moins l’avis de Vincent Etcheto qui sera presque à domicile, à quelques kilomètres de Jean Dauger, l’enceinte bayonnaise qui porte le nom de son grand-père et où il a grandi au rugby. « Je pense qu’ils se perdent dans les dix dernières minutes, car ils maîtrisaient », analyse le manager angoumoisin, en évoquant « une équipe qui descend de Top 14, avec des joueurs de Top 14. Il y a vraiment de la qualité. »

Avant de nuancer : « Malgré tout leur talent, ils ont de petits points faibles. On va essayer de sauter dessus, mais on sait que ce sera la portion congrue », se projette-t-il, évoquant « une suite d’actes manqués qui nous coûte cher » la semaine passée face au leader Oyonnax à Chanzy (15-20), pour établir un parallèle entre les deux équipes : « On doit améliorer ça car Biarritz est aussi fort qu’Oyonnax individuellement, et c’est l’équipe la plus disciplinée du championnat. Et nous, on est l’équipe la plus indisciplinée. »

Le message a donc été rabâché cette semaine : « La vidéo a été simple, c’est bien défendre et être discipliné. Après, je sais qu’on a des arguments offensifs, mais à Grenoble (défaite 24-18 le 18 novembre) on n’avait pas eu une occasion. Il faut être bon sur ses bases, sur notre conquête qui va mieux. Et qu’on puisse, de temps en temps, mettre en place notre jeu. »

Etcheto manager invaincu à Aguiléra

C’est à ce prix seulement que le SA XV peut espérer faire douter des Biarrots et ne pas rentrer bredouille d’Aguiléra, afin de coller un peu plus au tableau de marche fixé à l’entame de ce dernier bloc des matches aller. La victoire à Massy et le bonus défensif pris face à Oyonnax ont permis d’empocher cinq points.,

« J’avais misé sur huit points sur ce bloc, les joueurs sur neuf, rappelle Vincent Etcheto. Il reste trois points à aller chercher. Je préférerais quatre. Mais si on n’en prend que deux, je ne serai pas malheureux. Bien sûr qu’on veut plus que deux bonus sur les deux déplacements, mais on sait où on va. Biarritz est costaud, Montauban est dans le dur en ce moment mais a une grosse équipe. »

Et s’il faut un petit coup de pouce du destin, le Basque, qui se régalait à l’avance d’effectuer le « cap’tain run » jeudi soir sur les bords de la Nive, peut toujours s’en remettre à ses derbys passés à Aguiléra : « En tant que manager de l’Aviron, j’ai gagné les deux ».

Jamais deux sans trois ?