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«Les élus se disent que, de toute façon, si Macron dissout, il va peut-être faire mal aux oppositions, mais il va se faire mal aussi», déclare l’experte associée à la Fondation Jean-Jaurès, Chloé Morin. BENOIT TESSIER/REUTERS

ANALYSE - Pour dissoudre, il faudrait d’abord que tous les voyants passent au vert.

Régulièrement, le sujet s’invite dans la conversation. Il est devenu presque banal, classique, comme suspendu en permanence dans l’air de la sphère politique. C’est désormais une forme de poncif: ce mandat présidentiel verra, peut-être, se tenir avant son terme une dissolution de l’Assemblée nationale.

Il faut dire que la menace, en six mois, a déjà été beaucoup agitée. De temps à autre, ce recours peu fréquent dans la Ve République est brandi pour discipliner les troupes présidentielles et leurs alliés. Il agit comme une piqûre de rappel, indiquant que des députés un peu trop confiants peuvent être ramenés en un claquement de doigts devant les électeurs. «Sur les retraites par exemple, à un moment où chaque voix compte, c’est un moyen de dire “attention! si vous me cassez les pieds, je vous renvoie en campagne”», commente Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-II Panthéon-Assas. C’est aussi un moyen de rappeler l’autorité d’un président dont le second…

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