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À l’appel de plusieurs syndicats, des dizaines de milliers de manifestants ont bloqué, lundi 27 mars, une partie du pays, dont plusieurs gares et aéroports, pour lutter contre la paupérisation de la société, rapporte le “Frankfurter Rundschau”.
“À bon travail, bon salaire”, résume le Frankfurter Rundschau. Pour le quotidien de Francfort-sur-le-Main, le mouvement social qui a paralysé l’Allemagne pendant vingt-quatre heures lundi 27 mars portait des réclamations simples.
Répondant à l’appel des syndicats Verdi (qui représente 2 millions d’employés du public) et EVG (auquel sont affiliés 230 000 salariés des sociétés ferroviaires), plusieurs dizaines de milliers de grévistes ont investi des gares et aéroports et bloqué quelques autoroutes pour protester contre l’augmentation du coût de la vie.
S’ils “ont réussi à paralyser tout le pays”, ils l’ont fait “pour nous tous”, se réjouit en une le quotidien. “Une chose est sûre : cette grève commune d’‘avertissement’ est peu ordinaire, mais elle est légale et légitime”, appuie le titre.
Ce mouvement de grève a lieu à un moment stratégique. Le troisième round des négociations collectives entre les syndicats et le patronat, durant lesquelles sont fixés les niveaux de rémunération du secteur public, a débuté lundi 27 mars à Postdam et doit s’achever mercredi 29 mars. Face à l’augmentation du coût de la vie, plusieurs syndicats, dont Verdi, réclament une augmentation générale des salaires d’au moins 10,5 % pour les employés des services publics.
Bataille de l’opinion publique
Avec ces blocages, “le ton est donné, il faudra vite trouver un accord dans ces négociations”, observe le journal. Pour le Frankfurter Rundschau, ce mouvement social doit amener “un débat sur la pauvreté, qui ne se cantonne pas à un bref passage dans une émission télé, mais qui aborde la question de la richesse et de sa juste répartition”.
Mais le mouvement social, qui veut s’inscrire dans la durée, devra faire face à de nombreux défis, note le Frankfurter Rundschau, dont celui de l’opinion publique, “à qui il sera de plus en plus difficile de faire accepter une lutte prolongée”.
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Frankfurter Rundschau (Francfort) L’un des plus grands quotidiens nationaux allemands. Engagé dans la défense des droits de l’homme, des minorités et de l’environnement, il est plutôt de tendance social-libérale.
L’un des plus grands quotidiens nationaux allemands. Engagé dans la défense des droits de l’homme, des minorités et de l’environnement, il est plutôt de tendance social-libérale. La plus grande partie de ses ventes se fait dans le Land de Hesse et dans les grandes villes, car il subit la concurrence de la Süddeutsche Zeitung dans le Sud. Le journal est fondé en 1945 sur incitation de la force d’occupation américaine.
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