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Pour son dernier vol, le «Pélican» Louis van Gaal est aussi serein qu'ambitieux

À 71 ans, le sélectionneur des Oranje vit sans doute sa dernière expérience d'entraîneur. Avec beaucoup de relâchement et l'ambition d'aller au bout.

«Vous ne pouvez jamais dire jamais. Mais j'ai 71 ans maintenant… mais je ressemble toujours à un Dieu !» Au moment d'évoquer son avenir, Louis van Gaal a - comme souvent - fait preuve d'humour ce jeudi. Il n'en reste pas moins que le Néerlandais vit vraisemblablement au Qatar sa dernière expérience d'entraîneur. D'ailleurs, il avait déjà annoncé la fin de sa longue carrière de technicien le 11 mars 2019, avant de décider de reprendre du service le 4 août 2021 en acceptant le poste de sélectionneur des Oranje pour «sauver le football néerlandais».

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Un entraîneur (presque) totalement relâché

C'est sans doute pour cette raison que depuis le début de la compétition celui que l'on surnomme notamment le «Pélican», à la fois en raison de sa «grande gueule» et de son double-menton, apparaît bien plus détendu que par le passé. Connu pour son irascibilité et ses prises de bec avec les journalistes, l'ex-milieu de terrain est rayonnant en conférence de presse, enchaînant même les plaisanteries. Comme ce jeudi avec Memphis Depay, à la veille du quart de finale face à l'Argentine : «Un coach doit prendre des décisions, ici à mes côtés j'ai un joueur avec qui j'ai eu des problèmes, mon Memphis, mais maintenant on s'embrasse, on s'embrasse sur la bouche même s'il faut. Non, tu ne veux pas Memphis ?», a-t-il demandé à l'attaquant batave, le sourire aux lèvres.

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Un peu plus tôt dans la compétition, c'était aussi avec légèreté qu'il avait répondu à une question d'un journaliste lui demandant s'il était prêt à prendre les rênes des Diables Rouges après la Coupe du monde 2022 : «Il faut convaincre Truus (sa femme, ndlr)», avait-il déclaré sur un ton blagueur. Néanmoins, son naturel a repris le dessus lorsqu'il a fallu défendre son style de jeu, jugé par la presse néerlandaise un peu trop frileux. «Le foot évolue et on ne peut pas jouer le même foot offensif qu'il y a 20 ans. J'ai été critiqué pour dire ça, mais le foot a évolué dans cette direction. Je ne fais pas que défendre. On presse, on pousse», a-t-il indiqué ce jeudi avec exaspération.

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Et très ambitieux

En dépit son grand relâchement, Louis van Gaal n'est pas venu au Qatar pour faire de la figuration. L'ambition de l'illustre entraîneur (Ajax Amsterdam, FC Barcelone, Bayern Munich, Manchester United) n'est autre que d'offrir aux Oranje leur première étoile, eux qui sont passés si près de soulever le trophée mondial en 1974, 1978 et 2010. «Mon objectif personnel est de devenir champion du monde et je veux le transmettre à mes joueurs, quitte à passer pour un type arrogant ou une grande gueule. Je ne le fais pas pour moi mais pour aider le football néerlandais», annonçait-il avant le début du tournoi. Pour y parvenir, il faudra se défaire de l'Argentine ce vendredi (20 heures). En 2014, en demi-finales, le «Pélican» avait bien muselé Lionel Messi mais avait dû s'incliner aux tirs au but (0-0, 2-4 aux tab). Cette fois, il espérera que l'issue du match sera différente afin que ce quart de finale ne soit pas son tout dernier vol.