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ÉDITO. Centrafrique, Mali, Burkina Faso… Paris est écarté du grand jeu diplomatique africain en raison de son impuissance à faire échec au djihadisme.
Par Luc de BarochezTemps de lecture : 3 min
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L'effet domino s'accélère. Après le Mali et la République centrafricaine l'an dernier, l'armée française décampe du Burkina Faso. Ainsi en a décidé la junte de Ouagadougou. Si l'ancienne puissance coloniale donne l'impression d'être ballottée par les événements en Afrique, c'est qu'elle n'y a pas pris à temps la mesure du changement d'époque. Quel retournement en moins d'une décennie ! En 2013, le président François Hollande s'imaginait en pourfendeur du djihadisme africain ; au Mali, les militaires de l'opération Serval refoulèrent tambour battant les islamistes vers le nord. Élu à l'Élysée, Emmanuel Macron mit ses pas dans ceux de son prédécesseur. L'un et l'autre oubliaient que le terrorisme se nourrissait de problèmes locaux qu'une armée étrangère n'a pas les moyens de régler.
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