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Pouvoir d'achat. Les retraites complémentaires revalorisées de 5,12% au 1er novembre

Le conseil d'administration en a pris la décision ce jeudi : l'Agirc-Arrco va revaloriser les retraites complémentaires de ses 13 millions de bénéficiaires de 5,12%, à compter du 1er novembre. Une bonne nouvelle pour les retraités concernés, après une inflation en septembre évaluée à 5,6% sur un an.

Cette revalorisation coûtera 4,5 milliards en année pleine à l'Agirc-Arrco et ne remet pas en cause la « règle d'or » du régime, dont les réserves (évalués à 62 milliards fin septembre) restent supérieures à 6 mois de versements sur un horizon de 15 ans. Sans même avoir besoin de toucher à l'âge légal de départ.

« Un dialogue de sourds » avec Bercy

Le président de l'Agirc-Arrco, Didier Weckner, a par ailleurs dénoncé un risque de « captation » de leurs recettes par la Sécu à partir du 1er janvier et réclamé « a minima le report » de ce projet. La grande caisse craint un grand « détournement ». Le président de l'Agirc-Arrco, Didier Weckner, a employé le mot à plusieurs reprises lors d'une conférence de presse, pour dire tout le bien qu'il pense du transfert du recouvrement de ses quelque 87 milliards d'euros de cotisations à l'Urssaf - qui assure la trésorerie de la Sécu. Une réforme votée fin 2019, en plein débat sur le « système universel » de retraites mis au rebut depuis le Covid. La mesure a néanmoins été maintenue, même si son entrée en vigueur a été repoussée d'un an. 

Mais « à trois mois du démarrage, personne n'est prêt », a affirmé le directeur du régime complémentaire, François-Xavier Selleret, alertant sur un « risque majeur » pour le calcul des droits des futurs retraités du privé. « Les risques sont trop élevés pour faire ça à l'arrache », a insisté la vice-présidente, Brigitte Pisa, dénonçant « un dialogue de sourds » avec Bercy. « On est à un point de rupture », a-t-elle ajouté, expliquant que « la captation de nos ressources, ça n'est pas entendable ». 

Raison pour laquelle « l'ensemble des partenaires sociaux » ont écrit au ministre des Comptes publics, Gabriel Attal pour lui demander « a minima de reporter » ce transfert à l'Urssaf, a indiqué Didier Weckner, précisant qu'une demi-douzaine d'amendements au budget de la Sécu avaient déjà été déposés en vue de son « abrogation » pure et simple.

L'opération a selon lui d'autant moins de sens que l'Agirc-Arrco a « une situation saine », sans dette et avec un excédent attendu de 3,5 à 4 milliards d'euros cette année.