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Le professeur Israël Nisand. Pascal BASTIEN/Divergence

ENTRETIEN - Le professeur Israël Nisand, gynécologue obstétricien, coauteur de Et si on parlait de sexe à nos ados? (Odile Jacob, 2012), alerte sur les conséquences de la consommation pornographique de plus en plus précoce.

LE FIGARO. - Vous alertiez il y a une vingtaine d’années déjà sur les dangers de la pornographie pour les adolescents. Comment la situation a-t-elle évolué?

Pr Israël NISAND. - Elle s’est détériorée, par l’accès de plus en plus important à internet, et quasi-systématique des jeunes, même des tout jeunes, à partir de 10-11 ans, à des sites comme YouPorn. Certains développent de véritables addictions à ces images, addictions qui sont le résultat du fait qu’ils sont choqués et en même temps excités. Certains consomment 3 heures de vidéo gratuites par jour, et n’arrivent plus à lever les yeux de l’écran! Avant il fallait chercher, aujourd’hui la rencontre avec ces images se fait fortuitement. Elles s’imposent aux jeunes ; ceux qui ne veulent pas les regarder à la récréation se font traiter de ringards, notamment les filles, qui vont donc regarder pour ne pas se dissocier de la bande.

Vous intervenez régulièrement dans les collèges et lycées. Quel type de questions rencontrez-vous?

Beaucoup d’entre…

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