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Préfet Erignac : Pas de liberté conditionnelle pour Alessandri, « indignation » des élus corses

La cour d’appel de Paris a rejeté jeudi une nouvelle demande d’aménagement de peine de Pierre Alessandri, condamné à la perpétuité en 2003 pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, a annoncé le parquet général.

Pierre Alessandri avait obtenu le 12 mai une mesure de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle, mais le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait fait appel.

La troisième demande

« Suivant les réquisitions du procureur général de Paris, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris a, ce jour, infirmé la décision rendue en première instance et rejeté la demande d’aménagement de peine formulée par Pierre Alessandri », indique le procureur général Rémy Heitz dans un communiqué.

Il s’agissait de la troisième demande d’aménagement de peine en semi-liberté déposée par Pierre Alessandri, aujourd’hui âgé de 64 ans et libérable depuis 2017.

A chaque fois, en octobre 2019, en juillet 2021, puis en mai 2022, le tribunal d’application des peines antiterroriste avait donné son feu vert, mais la décision avait été infirmée par la cour d’appel après un appel suspensif du Pnat.

Un pourvoi en cassation

Pierre Alessandri s’est pourvu en cassation contre le deuxième refus de la justice de lui octroyer cet aménagement de peine. La Cour de cassation doit rendre sa décision le 26 octobre.

Pierre Alessandri est incarcéré depuis 1999, tout comme Alain Ferrandi, autre membre du commando condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac. Les deux hommes, qui demandaient depuis des années leur rapprochement en Corse, ont été transférés le 11 avril à la prison de Borgo, une promesse de Matignon après l’agression mortelle en détention d’Yvan Colonna.

Ce transfèrement a été rendu possible par la levée de leur statut de « détenus particulièrement signalés ». Alain Ferrandi a également essuyé deux refus d’aménagements de peine. Le 24 mai, la cour d’appel avait infirmé une décision favorable du tribunal d’application des peines antiterroriste.