France
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Présidence LR : Ciotti et Retailleau s’affronteront au second tour

Un duel entre l’Ouest et le Sud. Après le premier tour du scrutin devant désigner le futur président du parti Les Républicains, ce week-end, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau s’affronteront pour un second tour les 10 et 11 décembre. Le député niçois part avec une longueur d’avance, étant arrivé en tête ce dimanche avec 42 % des voix. Second, le patron de la droite au Sénat a récolté, lui, 34 % des voix. Le troisième candidat du scrutin, le député du Lot Aurélien Pradié, a recueilli 22 % des voix. Une performance notable : le benjamin de la compétition était l’outsider de ce scrutin.

Durant cette campagne, le député des Alpes-Maritimes a tenu une ligne droitière sur les sujets régaliens – la sécurité et l’immigration. Sans faire (trop) de vagues, le Niçois a surtout capitalisé sur son bon score (25 %) au premier tour de la dernière primaire. Le sénateur Bruno Retailleau a également tenu un discours très ferme sur l’immigration. Représentant de l’aile conservatrice et libérale de LR dans cette élection, le Vendéen a pu s’appuyer sur une longue liste de soutiens, notamment chez les parlementaires. Venu du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, le sénateur a joué de son parcours politique pour se distinguer, reprochant au passage à ses rivaux de s’allier contre lui. «Si on se coalise contre moi, c’est bien que je représente un danger», avait-il ainsi dit après une réunion commune de Ciotti et Pradié, mardi soir à Provins (Seine-et-Marne).

Proches idéologiquement, les deux finalistes de cette primaire s’opposent sur un point stratégique majeur. Eric Ciotti, s’il est élu, veut en effet désigner dès 2023 Laurent Wauquiez comme candidat de la droite pour 2027. Une option à laquelle Bruno Retailleau s’oppose : le Vendéen préférerait que le futur prétendant à l’Elysée soit issu d’une primaire, comme ce fut le cas pour la présidente de l’Ile-de-France Valérie Pécresse en 2021. Un an plus tard, le scrutin de cet hiver paraît déjà entaché des mêmes irrégularités. En février, Libération révélait les diverses manœuvres visant à gonfler le corps électoral, entachant la sincérité du scrutin. Le Journal du dimanche a dévoilé ce dimanche que les mauvaises pratiques sont toujours possibles. Selon l’hebdomadaire, deux chats ont ainsi pu voter ce week-end. Et l’identité des adhérents n’étant vérifiée que si une même donnée personnelle est utilisée à quatre reprises ou plus, chaque adhérent peut voter trois fois.