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Présidentielle 2022 au Brésil : une victoire dès le premier tour ? Résultats des sondages

Présidentielle 2022 au Brésil : une victoire dès le premier tour ? Résultats des sondages PRESIDENTIELLE BRÉSIL. Le premier tour de l'élection présidentielle brésilienne devrait voir l'ancien chef d'Etat Lula et le président sortant Bolsonaro se qualifier mais les résultats des sondages n'excluent pas une victoire dès le premier tour pour le candidat de la gauche. Les dernières infos.

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Lula peut-il remporter la présidentielle dès le premier tour ? - Election présidentielle Brésil ©Bruna Prado/AP/SIPA

Mercredi 28 septembre à 11h11. Luiz Inacio Lula da Silva a mené la course présidentielle tout au long de la campagne avec une avance indéniable sur Jair Bolsonaro, président sortant et candidat à sa succession dans tous les sondages. La dernière enquête signée par l'institut brésilien Datafolha et publiée un peu plus d'une semaine avant la tenue du premier tour de l'élection n'a pas fait exception, au contraire elle a vu l'écart entre les deux hommes se creuser. Lula a gagné deux points en sept jours et est grimpé à 47% des intentions de vote tandis que Bolsonaro est crédité de 33%. Les résultats de sondages apparaissent sans appel d'autant plus qu'ils vont jusqu'à évoquer une potentielle victoire de Lula dès le premier tour de l'élection présidentielle. Pour être élu à la tête du Brésil ce dimanche 2 octobre 2022, le candidat du Parti des Travailleurs doit obtenir la majorité absolue soit 50% des suffrages valides plus un vote. D'après les prévisions et la marge d'erreur de 2%, Lula pourrait obtenir entre 48 et 52% des votes valides au premier tour. Le rêve d'une victoire du premier coup est donc permis.

Reste que Lula doit aller chercher les quelques points qui lui manquent et c'est ce à quoi il s'affaire pour ses derniers jours campagne en allant chercher les voix des "indécis et de ceux qui envisagent de ne pas aller voter". Lula fait aussi de l'oeil aux électeurs ayant une préférence pour le troisième homme de l'élection, Ciro Gomes, sous couvert de l'argument du "vote utile". Crédité de 7 à 9% des intentions de vote, si Ciro Gomes se retirait ou si une partie de son électorat se tournait vers Lula, l'ancien président pourrait se rapprocher d'une victoire dès le premier tour. Le candidat dispose encore de quelques jours pour tirer son épingle du jeu avant de connaître les résultats du scrutin présidentiel dimanche soir.

Les sondages se suivent et se ressemblent pendant cette campagne présidentielle brésilienne. L'ancien chef de l'Etat, Lula, s'est toujours hissé en tête des intentions de vote avec une avance plus ou moins confortable sur son principal rival, Jair Bolsonaro. Le dernier sondage publié par l'institut brésilien Datafolha publié le 23 septembre confirme cette tendance et creuse l'écart entre les deux hommes. Le candidat de gauche grimpe à 47% des intentions de vote quand le président sortant d'extrême droite est crédité de 33%. Plus que de donner l'avantage à Lula, l'étude évoque la possibilité pour le candidat du Parti des Travailleurs de remporter le scrutin présidentiel dès le premier tour en récoltant 48 à 52% des votes valides selon la marge d'erreur. Dans l'hypothèse où le premier tour de l'élection présidentielle ne serait pas suffisant pour voir un nouveau chef d'Etat élu, l'institut a testé le scénario d'un duel entre Lula et Bolsonaro au deuxième tour et là encore l'avantage revient à l'ancien président qui est crédité de 54% des intentions de vote contre 38% pour Jair Bolsonaro.

Les premiers résultats de l'élection présidentielle au Brésil ne sont pas attendus avant la soirée du 2 octobre 2022 à l'issue du premier tour. Des sondages à la sortie des urnes ou les résultats partiels permettront de se faire une première idée de l'issue du scrutin. D'autant plus que les résultats du vote sont très attendus compte tenu de la possibilité pour Luiz Inacio Lula da Silva, plus souvent appelé Lula, d'être élu pour un troisième mandat dès ce dimanche. C'est là le véritable enjeu du premier tour : savoir si une victoire sera annoncée. Autrement le duel du deuxième tour est déjà connu, il opposera sauf surprise Lula à Bolsonaro.

Un an avant l'élection présidentielle au Brésil, les candidatures de Luiz Inacio Lula da Silva et de Jair Bolsonaro ne faisaient aucun doute. Les deux hommes politiques sont officiellement entrés dans la course électorale en juillet et mènent campagne depuis plusieurs mois. En se présentant à la présidentielle brésilienne, Lula fait son retour en politique après avoir été emprisonné pour une affaire de corruption et donc privé d'élection en 2018. Libéré de sa condamnation jugée partiale par la Cour Suprême en 2021, Lula brigue un troisième mandat et a des chances de l'emporter grâce à sa popularité auprès des classes populaires et de son association avec un colistier issu du centre droit, Geraldo Alckmin.

L'autre poids lourd de l'élection présidentielle brésilienne et l'actuel chef de l'Etat, Jaïr Bolsonaro, qui espère être réélu malgré un mandat marqué par les révoltes et les critiques contre sa politique. Le président brésilien accuse une baisse de popularité mais peut compter sur une base électorale solide qui compte les électeurs de droite attachés aux valeurs conservatrices et familiales, l'armée et les grands patrons..

Neuf autres candidats se sont lancés dans la course présidentielle dont un qui apparaît comme le troisième homme de l'élection : Ciro Gomes. Cet ancien ministre du centre gauche veut être une autre voix pour les électeurs déçus par le Parti des Travailleurs (PT) de Lula mais la presse brésilienne n'exclut pas un possible rapprochement entre les deux candidats de gauche. D'ailleurs depuis qu'une victoire de Lula au premier tour apparaît comme une possibilité, Ciro Gomes a été appelé à se retirer au profit de l'ancien chef d'Etat. D'autre candidats de gauche sont en course en tant que dissident du PT comme Vera Lúcia Salgado, la communiste Sofia Manzano et Leonardo Péricles de l'union populaire. A droite cette fois Simone Tebet et Soraya Thronicke portent les voix du centre droit tandis José Maria Eymael a un discours plus droitier. Le candidat à la pensée libéraliste Felipe d'Avila termine la liste des prétendants à la présidentielle brésilienne.

L'élection présidentielle brésilienne est prévue les dimanches 2 et 30 octobre 2022. Le scrutin qui permet d'élire le chef de l'Etat est organisé tous les quatre ans et le dernier vote, qui s'est tenu le 28 octobre 2018, a sacré Jair Bolsonaro. Cette année l'homme politique est candidat à sa succession pour un deuxième mandat consécutif. A noter que la Constitution de 1988 limite l'exercice de la fonction de président de la République fédérative du Brésil à deux mandats consécutifs mais n'empêche pas plus tard aux anciens chefs de l'Etat de se représenter, à l'instar de Luiz Inacio Lula da Silva qui a gouverné le pays de 2003 à 2010.

Une fois élu, le président de la République fédérative du Brésil est en place pour quatre ans. Mais avant de s'installer à la tête du pays il faut remporter le scrutin majoritaire à deux tours. Une victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle est possible si un candidat remporte la majorité absolue des voix, soit 50% des suffrages valides plus un vote. A défaut, les deux candidats en tête sont qualifiés pour le second tour et c'est alors celui qui obtient le meilleur score dans les urnes qui est élu. Chaque candidat se présente avec un colistier qui est candidat à la vice-présidence. Lors de l'élection présidentielle les Brésiliens élisent à la fois le chef de l'Etat mais aussi son bras droit. Lui aussi est élu pour une durée de quatre.

Côté suffrage, le taux de participation est généralement important du fait du vote obligatoire imposé par la Constitution de 1988 qui contraint tous les citoyens de 18 à 70 à participer à tous les scrutins. Une obligation dont sont dispensés les Brésiliens âgés de 16 à 18 ans, ceux de plus de 70 ans mais aussi les soldats et les personnes illettrées. Cette obligation n'empêche pas une augmentation du taux d'abstention ces dernières années. A l'élection présidentielle de 2018, 21,3% des électeurs s'étaient abstenus.