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Présidentielle en Turquie, en direct : Erdogan largement en tête après le dépouillement de la moitié des bulletins, selon l’agence officielle

Dans un bureau de vote, à Istanbul, le 28 mai 2023.

Live en cours

L’agence Anadolu donne Recep Tayyip Erdogan loin devant son adversaire, avec 56,36 % des voix contre 43,64 % pour Kemal Kiliçdaroglu.

L’agence de presse officielle donne une large avance à Erdogan après dépouillement de la moitié des bulletins

L’agence de presse officielle Anadolu publie des résultats fondés sur près de 50 % des bulletins dépouillés : ils donnent Recep Tayyip Erdogan avec une large avance (56,36 %) devant Kemal Kiliçdaroglu (43,64 %).

La chaîne Halk, proche de l’opposition, donne elle une légère avance à M. Kiliçdaroglu (51,12 %), après dépouillement de plus de la moitié des bulletins.

Un président autoritaire ou une opposition « raciste » ? A Antakya, deux visions radicalement opposées

A Antakya, Sonia et Mohamad ont tous deux 30 ans et parlent parfaitement deux mêmes langues : le turc et l’arabe. Cependant, tout, politiquement, les sépare.

Sonia, qui travaille dans le secteur touristique, est issue des Arabes de Turquie, minorité linguistique issue du rattachement à la Turquie de l’ancien sandjak d’Alexandrette (aujourd’hui Iskenderun). Elle a voté pour Kemal Kiliçdaroglu aux deux tours et pour son parti, le CHP, aux législatives. Son choix, traditionnel et quasi familial, a été renforcé par son ras-le-bol du président sortant, de son autoritarisme, de la crise économique et de la gestion de la crise syrienne – même si elle n’a rien contre les réfugiés syriens.

Le tremblement de terre du 6 février, qui a emporté une dizaine de ses oncles, tantes, cousins et cousines, a renforcé son mal-être et sa colère.

Comme Sonia, Mohamad fait partie des miraculés du séisme. Ses proches et lui ont pu quitter leur immeuble avant qu’une deuxième secousse ne le fasse s’effondrer. Syrien naturalisé turc après avoir fui en 2013 la région d’Idlib, car recherché pour apostasie par les djihadistes, il fait partie des quelque 300 000 réfugiés naturalisés par Ankara grâce à son niveau universitaire. Aujourd’hui enseignant de turc, notamment aux étrangers, il a voté sans état d’âme pour M. Erdogan, pour faire barrage à l’opposition : « des racistes et des fascistes », assène-t-il.

La province du Hatay, couverte de camps de tentes et de préfabriqués après le séisme qui a fait plus de 50 000 morts, a envoyé un nombre égal de députés d’AKP, le parti d’Erdogan, et de CHP au Parlement.

Madjid Zerrouky (Antakya, envoyé spécial)

Scène de vote à Ankara : « J’attends que le gouvernement fasse un geste pour les retraites »

L’ambiance est familiale, aux bureaux de vote installés dans le collège Ertugrul Gazi, dans le quartier conservateur d’Altindag, situé dans le nord d’Ankara. L’entrée de l’établissement est animée : un marché s’est improvisé, et le kilo de tomates y est deux fois moins cher qu’en supermarché. Une aubaine pour les habitants du quartier, qui subissent les conséquences de l’inflation.

Murat Y. est retraité, mais sa petite pension ne lui permet plus de vivre. Il est convaincu que Recep Tayyip Erdogan sera réélu aujourd’hui, et il attend de nouvelles mesures économiques rapidement : « La première chose que j’attends, c’est que le gouvernement fasse un geste pour les retraites. En ce moment, notre plus grosse préoccupation, c’est notre niveau de vie. Bien que je sois retraité, je suis obligé de continuer à travailler. Je suis chauffeur routier. »

Angèle Pierre
Dépouillement des urnes, dans un bureau de vote à Istanbul, le 28 mai 2023.

 « Chacun fait son devoir, mais plus personne n’y croit » : à Istanbul, les électeurs de Kemal Kiliçdaroglu sont résignés

Dans le quartier de Kadiköy, sur la rive asiatique du Bosphore, bastion de l’opposition au président, Recep Tayyip Erdogan, les habitants votent à reculons, écœurés par l’emprise du pouvoir sur les médias.

Retrouvez ci-dessous le reportage de notre correspondant, Nicolas Bourcier.

Lire aussi : Election en Turquie : à Istanbul, les électeurs de Kemal Kiliçdaroglu n’y croient plus

Des violences signalées dans plusieurs villes

Peu avant la clôture du vote, plusieurs cas de violences ont été signalés, signale notre correspondant en Turquie, Nicolas Bourcier. C’est le cas à Urfa, dans le quartier d’Eyyübiye, où une trentaine d’hommes ont attaqué des observateurs, dont un député du Parti républicain du peuple (CHP), le parti de Kemal Kiliçdaroglu. Des violences à Mardin, Ankara, Erzurum et Hatay ont également été rapportées.

L’amer bilan de la révolte de Gezi, dix ans après

Le second tour de l’élection présidentielle turque se tient dix ans jour pour jour après le début de l’occupation de la place Taksim et du parc Gezi, à Istanbul, des manifestations matées par Erdogan, alors premier ministre. Les participants évoquent auprès du Monde, avec nostalgie, l’époque où une « nouvelle Turquie » semblait à portée de main.

Lire aussi : Turquie : dix ans après la révolte de Gezi, une génération en plein désarroi

Les bureaux de vote ont fermé en Turquie

Plus de 60 millions d’électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes. Place maintenant au dépouillement des bulletins, pour départager Recep Tayyip Erdogan et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.

Les Turcs de France ont massivement voté pour M. Erdogan au premier tour

Si en Turquie les bureaux de vote sont ouverts dimanche jusqu’à 17 heures (16 heures à Paris), les voix de la diaspora turque ont déjà été enregistrées.

En France, neuf bureaux de vote étaient installés du 20 au 24 mai, à Bordeaux, à Clermont-Ferrand, à Lyon, à Marseille, à Mulhouse, à Nantes, à Orléans, à Paris et à Strasbourg. Au premier tour, seul le bureau de Marseille a placé Kemal Kiliçdaroglu en tête, les autres ayant tous majoritairement voté – parfois massivement – pour Recep Tayyip Erdogan.

Ainsi, le président sortant a obtenu 85 % des voix des Turcs d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui compte 160 000 résidents de nationalité turque ou de double nationalité.

Lire aussi : Election en Turquie : dans la région de Lyon, avec les partisans d’Erdogan

Les enjeux du second tour

  • Au premier tour, le 14 mai, le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, avait obtenu 49,5 % des voix ; son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, 44,9 %.
  • Ce deuxième tour est inédit pour M. Erdogan : lors des précédentes élections présidentielles, en 2014 et en 2018, il avait été réélu dès le premier tour. Il est cependant donné largement favori ce dimanche.
  • Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures, heure locale (7 heures à Paris) et ferment à 17 heures (16 heures à Paris).
  • Les résultats devraient être connus dans la soirée de dimanche, sauf surprise.
  • La participation au premier tour a été très élevée – 87 % des inscrits sont allés voter. Une des principales inconnues de ce second tour est le comportement des 8,3 millions d’inscrits qui ne se sont pas déplacés le 14 mai.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au second tour de l’élection présidentielle en Turquie

Nous allons suivre ici les résultats et les réactions, grâce entre autres à la participation de nos journalistes sur place.

Vous pouvez retrouver tous nos articles sur la Turquie sur cette page.

Le contexte

  • En Turquie, le second tour de l’élection présidentielle qui se tient dimanche 28 mai oppose Recep Tayyip Erdogan (49,51 % des voix au premier tour) à Kemal Kiliçdaroglu (44,88 %).
  • Ce second tour est inédit pour M. Erdogan : lors des précédents scrutins présidentiels, en 2014 et en 2018, il avait été élu dès le premier tour. L’autocrate islamo-conservateur, au pouvoir depuis vingt ans – il a été premier ministre de 2003 à 2014 – est cependant largement favori.
  • M. Erdogan a obtenu lors du premier tour du 14 mai plus de 2 millions de voix d’avance sur M. Kiliçdaroglu. Lundi, l’ultranationaliste Sinan Ogan, arrivé troisième avec 5,2 % des voix, a appelé ses électeurs à reporter leur vote sur le président sortant.
  • Recep Tayyip Erdogan se présente sous les couleurs de l’Alliance populaire, qui regroupe l’AKP (Parti de la justice et du développement, conservateur) et le MHP (Parti d’action nationaliste, ultranationaliste). Kemal Kiliçdaroglu, social-démocrate, est lui à la tête d’une coalition regroupant plusieurs partis d’opposition.

Pour approfondir

Récit. Recep Tayyip Erdogan aborde le second tour de la présidentielle en position de favori

Analyse. En Turquie, le triomphe électoral des nationalistes, omniprésents sur l’échiquier politique

Décryptage. Pourquoi Erdogan a déjoué les pronostics

Politique. Le dangereux virage à droite de l’opposition turque

Tribune. « Erdogan a gagné sur le terrain du nationalisme plus que sur celui de l’islamisme »

Reportage. A Kahramanmaras, Erdogan apparaît comme « le seul en ces temps de crise à pouvoir répondre aux besoins »

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