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En 2020, 8 % des peines d'emprisonnement restaient inappliquées, cinq ans après leur prononcé, soit théoriquement environ 10.000 peines chaque année.
En 2020, 8 % des peines d'emprisonnement restaient inappliquées, cinq ans après leur prononcé, soit théoriquement environ 10.000 peines chaque année.
En 2020, 8 % des peines d'emprisonnement restaient inappliquées, cinq ans après leur prononcé, soit théoriquement environ 10.000 peines chaque année. Adobe Stock

DÉCRYPTAGE - Dans un rapport que Le Figaro a pu consulter en exclusivité, l'Institut pour la Justice quantifie le recours aux aménagements de peines. Et dénonce le vocabulaire trompeur du discours officiel sur l'exécution des peines.

C'est le triomphe d'un oxymore contemporain : celui de la «prison en milieu ouvert». Selon une étude de l'Institut pour la Justice, transmise en exclusivité au Figaro, l'industrialisation des aménagements de peine de prison ferme atteint des niveaux inédits, suscitant l'incompréhension d'une société en recherche de fermeté judiciaire.

À partir des chiffres des condamnations et des incarcérations de 2016 à 2020 issus du ministère de la Justice, l'association conservatrice a abouti à un chiffre clé : seulement 59 % des condamnés à une peine de prison ferme mettraient réellement les pieds en prison. Pour arriver à ce pourcentage, l'Institut a comparé les peines avec les entrées effectives en détention. Un calcul forcément approximatif, car ne prenant pas en compte les détentions provisoires, les différés d'application... Mais qui, sur plusieurs années, donne un vrai indice de l'effectivité réelle de la prison ferme en France. Contactée, la chancellerie ne se montre pas surprise par…

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