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Prix Nobel de la paix 2022 : le verdict est connu et concerne Ukraine, Russie et Biélorussie

Prix Nobel de la paix 2022 : le verdict est connu et concerne Ukraine, Russie et Biélorussie NOBEL DE LA PAIX 2022. Les lauréats du prix Nobel de la paix 2022 sont connus ! Il récompense cette année un homme et deux organisations qui représentent la société civile au sein de leur pays, la Biélorussie, l'Ukraine et la Russie. Linternaute fait le point.

[Mis à jour le 7 octobre 2022 à 11h15] Le verdict du prix Nobel de la paix 2022 a été  officialisé ce vendredi 7 octobre à partir de 11h. Ce Nobel le plus attendu est décerné à plusieurs lauréats cette année : un homme et deux organisations. Les trois lauréats représentent la société civile au sein de trois pays voisins : la Biélorussie, l'Ukraine et la Russie. Il s'agit d'Ales Bialiatski, qui milite pour les droits de l'homme en Biélorussie depuis environ 30 ans, et est aujourd'hui détenu sans procès ; de l'ONG russe Memorial, l'association russe la plus ancienne (ses origines remontent à la période de la Perestroïka, les réformes économiques et sociales menées par le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique de 1985 à 1991) et la plus connue dédiée à des travaux de recherche sur les répressions de l'époque soviétique et dissoute par la Cour suprême de Russie le 28 décembre 2021 ; et de "Center for civil liberties", une organisation civique créée en 2007 et basée à Kiev

Cinq prix Nobel de la paix d'ores et déjà décernés 

Cinq prix ont d'ores et déjà été dévoilés cette semaine, ceux de médecine, physique, chimie, littérature et paix. Les annonces des prix Nobel 2022 ont démarré lundi dernier et s'achèvent lundi prochain (10 octobre). Depuis 1901, la prestigieuse distinction est remise, chaque année, à des "personnes ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité", que ce soit par des découvertes scientifiques, un génie littéraire, de l'engagement humanitaire...

Le dernier prix Nobel de la paix, attribué à des journalistes d'investigation

Le précédent prix Nobel de la paix a été décerné aux journalistes d'investigation Maria Ressa (Philippino-américaine) et Dmitry Muratov (Russe), "pour leur combat pour la sauvegarde de la liberté d'informer, condition préalable à la démocratie et à la paix durable". Une liberté d'expression menacée par la répression, la propagande, la censure et la désinformation. Selon la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, à Oslo, les deux lauréats sont ainsi "les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables". En 120 ans d'histoire, il s'agissait du premier prix Nobel de la paix récompensant la liberté d'information en tant que telle.

  • Maria Ressa, 58 ans au moment de sa nobélisation, est une journaliste et autrice philippino-américaine. Elle a co-fondé le site web d'information gratuite Rappler, en 2012. Elle en est la rédactrice en chef. Avant cela, elle a officié pendant près de deux décennies comme journaliste d'investigation principale en Asie du Sud-Est pour CNN. Maria Ressa a mis en lumière "la campagne antidrogue controversée et meurtrière du régime [du président philippin Rodrigo] Duterte", a souligné le comité Nobel. "Un monde sans faits signifie un monde sans vérité et sans confiance", a quant à elle déclaré Mme Ressa au cours d'un entretien mené et diffusé en direct par son propre média d'investigation Rappler.
  • Dmitry Muratov, 59 ans lors de sa nobélisation, est un journaliste russe, rédacteur en chef du journal  russe le plus indépendant, Novaya Gazeta, qu'il a cofondé en 1993. Selon le Comité pour la protection des journalistes, il s'agit du "seul journal vraiment critique avec une influence nationale en Russie aujourd'hui". Le trihebdomadaire a notamment mis au jour "la corruption, les violences policières, les arrestations illégales, la fraude électorale et les 'fermes de trolls' " et l'a payé au prix fort, a fait valoir le comité : six de ses journalistes ont été tués, dont Anna Politkovskaïa, il y a près de quinze ans. Cité par l'agence de presse publique Tass, Dmitry Muratov a déclaré dédier son prix à son journal, mais aussi à ses collègues assassinés dans le cadre de leur travail et de leurs enquêtes : "Ce n'est pas mon mérite personnel. C'est celui de Novaïa Gazeta. C'est celui de ceux qui sont morts en défendant le droit des gens à la liberté d'expression". Et de lister les noms des six journalistes de Novaïa Gazeta assassinés.