Réservé aux abonnés

Le 03 avril 2007 à Paris, Joaquin Masanet alors secrétaire général de l’Unsa Police, s’exprime lors d’un meeting. JACQUES DEMARTHON/AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Au procès, Joaquin Masanet, ancien patron des œuvres sociales de la police, réfute toute malversation.

À l’Anas (Association nationale d’action sociale du ministère de l’Intérieur), on l’appelait «Papa police». Quand ils parlent de lui, les anciens collaborateurs de Joaquin Masanet, qui fut pendant des lustres l’homme fort du syndicat majoritaire dans la police nationale avant de prendre, en 2009, la présidence de son super-comité d’entreprise, sont subjugués ou terrorisés - parfois les deux à la fois - par son entregent réel ou supposé: «Il était apprécié et craint de toute la hiérarchie, faisait et défaisait les carrières, résume Ismaël Kouzmet, coprévenu. J’étais contraint et forcé (de lui obéir). J’avais peur.»

Natacha Renaud était la trésorière de l’Anas, organisme généreusement doté en fonds publics, dont la gestion a été passée au laminoir par la Cour des comptes après l’éclatement du scandale. Cette policière, formée sur le tas aux écritures comptables, décrit un «patron dictateur, misogyne. Il m’humiliait et ça lui plaisait de me voir pleurer devant tout le monde. Mais il savait…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 68% à découvrir.

La rédaction vous conseille

Procès des «fuites du 36»: «Papa police», accro aux courses et aux notes de frais

S'ABONNERS'abonner