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Projet de loi Energies renouvelables : les écolos attendront la fin des débats pour se prononcer

«Wait and… see». Alors que les députés ont démarré ce lundi après-midi l’examen, du projet de loi du gouvernement censé mener à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (ENR), les élus écolos ont convoqué la presse pour réaffirmer leur positionnement vis-à-vis du premier texte sur l’écologie de la législature. Une fois n’est pas coutume, les députés verts se disent disposés «à venir en soutien» de la majorité en votant son projet de loi. A condition toutefois que celle-ci se montre ouverte au compromis et capable d’intégrer des propositions des écolos dans le contenu final. «L’objectif c’est de voter le texte, résume la députée de la Vienne Lisa Belluco. Mais si on en arrive là, ce sera uniquement parce qu’on a réussi à le rendre meilleur.»

Ouverts au compromis, les députés du groupe écologistes n’ont toutefois pas l’intention de faire de cadeau aux macronistes. Car si, d’un côté on reconnaît que le texte a «progressé» pendant les examens en commissions et que la majorité s’est montrée plutôt «constructive», dixit la présidente du groupe Cyrielle Chatelain, on continue d’affirmer que le projet de loi «manque d’une véritable vision en matière énergétique et ne fixe aucun objectif concret». Il est globalement qualifié «d’insuffisant» par l’ensemble des députés verts. Lisa Belluco se montre même plus directe : «En l’état, il n’est pas votable.» Le choix du vote des écolos se fera donc uniquement au terme des débats. Et pas avant.

Petites avancées en commissions

Consciente que l’adoption de son texte ne dépend – pour une fois – que des voix de la gauche, la majorité macroniste multiplie donc les signaux positifs et les attentions adressées aux écologistes et aux socialistes. A la tribune, ce lundi après-midi, le président de la commission du développement durable Jean-Marc Zulesi a, par exemple, souhaité «saluer tous les groupes de la Nupes» pour leur état d’esprit pendant les discussions autour du texte. Les députés Renaissance ont également soutenu des amendements verts lors des examens en commission. Les écolos se vantent par exemple d’avoir engrangé plusieurs avancées en obtenant notamment une meilleure préservation de la biodiversité ou en faisant en sorte que la mise en place des ENR se fasse avec l’aval des collectivités.

D’autres propositions n’ont toutefois pas reçu le soutien du gouvernement. C’est notamment le cas de celle qui vise à installer des ENR sur les bâtiments commerciaux, industriels ou administratifs. Ou de celle demandant à ce que les nouvelles énergies renouvelables soient implantées sur des terrains déjà bâtis. «Nous les défendrons à nouveau en séance», promettent les élus verts. Pour les longues heures de débats à venir, les députés écolos ont même identifié les douze travaux qu’ils auront à mener. Ou plutôt leurs douze priorités. Au premier rang desquelles : rappeler les grands enjeux de cette loi en martelant les objectifs chiffrés. A savoir, faire en sorte que la part des énergies renouvelables atteignent 45 % du mix énergétique français en 2030 puis 100 % en 2050.

Officiellement, les députés du groupe écologiste refusent d’identifier des lignes rouges qui les obligeraient à voter «contre» le texte. A l’exception de la proposition des élus Les Républicains visant à donner un «droit de véto» aux maires qui pourraient alors s’opposer à l’installation d’ENR sur leurs communes qui a peu de chance d’obtenir une quelconque majorité. «Si ça voit le jour, c’est vote contre direct», confirme Lisa Belluco. Reste que pour certains députés verts, voter «non» à un texte visant à accélérer sur les énergies renouvelables semble inconcevable. Et surtout, difficile à justifier.