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[Projet de loi] Top départ des concertations sur le Pacte agricole

Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a officiellement lancé ce 7 décembre 2022, les concertations sur le pacte et la loi d’avenir et d’orientation agricoles. L’objectif ? « Poser les termes de ce que sera l’agriculture de demain » et déposer un texte de loi à l’été 2023.

Un travail État et régions

Les chambres d’agriculture assureront la coordination et l’organisation des travaux de concertation. L’État et les régions seront également parties prenantes car « ils ont la panoplie des outils », a souligné le ministre lors d’un point presse organisé à l’issue du lancement.

Trois groupes de travail sont prévus sur les thématiques suivantes :

  • Orientation et formation,
  • Installation et transmission
  • Transition par les outils d’innovation et de recherche.

Pour l’heure, ces groupes restent encore en cours de constitution – « certaines organisations en font naturellement partie, mais la porte n’est pas fermée », a souligné Marc Fesneau, précisant que les parlementaires qui le souhaitent pourraient intégrer les groupes de travail. Le ministre a prôné l’acceptation de la diversité et des points de vue divergents.

Quel objectif pour l’installation ?

Et l’une des premières divergences à laquelle va se confronter la profession est l’objectif chiffré d’installations. À l’heure où plus de la moitié des chefs d’exploitations a plus de 55 ans, et est donc susceptible de prendre sa retraite dans les prochaines années, les syndicats affichent des ambitions différentes.

Le Modef estime qu’il est nécessaire d’avoir un million de paysans à l’horizon 2030. Un objectif que le syndicat entend remplir en garantissant « un revenu qui permette de vivre décemment » aux producteurs. La Confédération paysanne se fixe ce même objectif, nécessaire pour « notre souveraineté alimentaire » et pour répondre « à l’urgence écologique ».

Le ministre de son côté estime qu’il manquerait 6 000 à 7 000 installations par an. « Notre taux de renouvellement autour de 65 % n’est pas mauvais, a-t-il estimé. Mais le processus [de départ] s’accélère. »

« C’est aussi une question d’actifs qui concerne les agriculteurs et les salariés agricoles, a-t-il insisté. Il faudrait 19 000 à 20 000 installations par an. Le renouvellement des générations en agriculture doit être pensé selon les filières. »