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Prolifération des pigeons dans les villes d'Occitanie : faut-il continuer à les capturer et les tuer en les gazant ?

L'association animaliste Paz mène un combat à Toulouse, Nîmes ou encore à Valras (Hérault) pour que ces animaux ne soient pas tués dans des caissons de CO2 ou stérilisés.

Le saviez-vous ? Face à la prolifération des pigeons biset (ceux que l'on retrouve dans les villes), certaines municipalités ont recours à des sociétés spécialisées qui capturent les volatiles avant de les placer dans des caissons à CO2. Pour les éliminer. Ce qui n'est pas interdit par la loi.

"Ils sont gazés et les villes qui veulent prendre au sérieux la condition animale doivent commencer par arrêter de gazer les pigeons parce qu'ils utilisent de l'argent public pour faire souffrir et tuer des animaux", alerte la Toulousaine Amandine Sanvisens, cofondatrice de l'association animaliste PAZ (Paris Animaux Zoopolis). Les militants mènent une série d'actions de vérification auprès des villes d'Occitanie.

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À commencer par Valras (Hérault) où des habitants leur ont signalé des campagnes de capture. PAZ, qui a contacté la mairie mercredi 29 mars, attend d'avoir des explications. "La méthode de mise à mort n'est pas indiquée, mais nous concluons que c'est par gazage car la société employée procède ainsi" lance la porte-parole de l'association. Une pétition en ligne a déjà récolté 15 000 signatures pour s'y opposer.

Mais les nuisances de ces volatiles sont bien réelles : entre fiente et autres nids sauvages sur les rebords des fenêtres, les exaspérations des riverains sont nombreuses.

Pigeonniers et maïs contraceptifs comme alternatives

La militante rappelle pourtant que deux alternatives existent. D'abord, les pigeonniers contraceptifs, comme il en existe à Montpellier, cité en bon exemple. "Les pigeons pondent et des personnes secouent les œufs qui n'éclosent pas, si on les enlève, elles vont pondre à nouveau, mais cela veut dire de leur nourrir pour les fidéliser" détaille Amandine Sanvisens. 

Des cages de capture sont mises en place par les municipalités.
Des cages de capture sont mises en place par les municipalités. DR

Ensuite, des villes comme Quimper, Barcelone ou des communes en Belgique utilisent du "maïs enrobé de contraceptif et les œufs ne vont pas éclore".

Le tribunal administratif saisi

Pour savoir, PAZ demande les documents aux municipalités pour savoir quelle est la méthode employée. Perpignan (P-O) n'a pas répondu : "Nous avons saisi le tribunal administratif pour obtenir ces papiers" annonce la défenseure de la cause animale.

Nîmes pose une autre problématique puisque la Ville pratique des campagnes de stérilisation chirurgicale. "Nous y sommes opposés parce que le taux de mortalité est très important". Une réunion avec la mairie de la capitale gardoise est d'ailleurs prévue fin avril pour évoquer cette problématique.

"Le vrai problème, c'est la reproduction"

Enfin, à Toulouse, la mobilisation n'a pas servi. Le 10 mars, les élus écologistes d'opposition, en conseil municipal ont émis le vœu d'arrêter les captures et le CO2, sans succès.

"En fait, ces méthodes d'élimination sont cruelles et inefficaces, car le vrai problème c'est la reproduction. Et il faut que les maires assument et le disent, que les gens sachent" assène Amandine Sanvisens.