DÉCRYPTAGE – Le champion du monde argentin de 35 ans sera plus que jamais attendu… comme le messie ce samedi (17h), contre Toulouse.
Le malheur des uns… Contraint de partager le premier rôle depuis son arrivée à Paris, Leo Messi a repris le dossard n°1 par la force des choses mercredi, à Montpellier (victoire 3-1). Privé de Neymar, le PSG a en effet perdu Kylian Mbappé sur blessure en début de rencontre. Éteint trois jours plus tôt contre Reims (1-1), le champion du monde de 35 ans a vite repris ses (bonnes) habitudes, celles du Barça et de l'Argentine. «Il a su prendre le match en main, avec les absences et les sorties de Kylian et Sergio (Ramos). En fin de première période et en seconde période, il a été un leader naturel et les joueurs se sont mis au service de Leo», a relevé Christophe Galtier, vendredi, face à la presse.
Un peu comme on l'a vu avec l'Albiceleste au Qatar, les Rouge et Bleu ont en effet enfilé le bleu de chauffe, faisant tous le sale boulot autour de la star argentine. Charge à lui de faire le reste, d'animer, de conclure. D'ailleurs, Messi a aussi mis la main à la pâte. Il a également marqué un but, son 14e cette saison (23 matches). Une petite merveille de précision, comme la passe décisive de Fabian Ruiz. Personne ne sera surpris de voir la Pulga réaliser ce genre de geste. On avait toutefois rarement vu, jamais en fait, le PSG dans cette configuration. Ce sera la même histoire contre Toulouse ce samedi (17h), lors de la 22e journée de Ligue 1, alors que Neymar Jr (adducteur) et Kylian Mbappé (cuisse) manqueront à l'appel.
Du fait des absences conjuguées de Kylian et Ney, je dois organiser l'équipe autour de Leo.
Christophe Galtier
«Automatiquement, il y avait beaucoup de connexions entre Leo et Kylian, Leo et Ney, Ney et Kylian. Du fait des absences conjuguées de Kylian et Ney, je dois organiser l'équipe autour de Leo, un peu comme on l'a fait à Montpellier après la sortie de Kylian», constate Galtier, relevant que «Leo sera dans son registre, toujours placé là où il doit être placé, dans la zone dans laquelle il aime évoluer. Après, c'est aux joueurs autour de Leo, ceux qui vont remplacer Ney et Kylian sur cette série de matches, d'élever leur niveau de jeu, d'être très disponibles et de saisir des opportunités de jouer.» A priori, cela concerne notamment Hugo Ekitike et Carlos Soler, peut-être Renato Sanches. Ce sera avec une défense à trois ou en 4-4-2 losange, et surtout pas en 4-4-2 à plat. «On a payé pour voir», sourit le coach parisien, en repensant à la première période indigne face à Reims.
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Toujours est-il que s'il avoue avoir eu «un peu honte» d'être au cœur de toutes les attentions lors de la petite fiesta organisée au Camp des Loges, à son retour du Qatar, Leo Messi ne souffre d'aucune inhibition en tant que patron sur le pré. On l'a même vu en leader charismatique, en chef de meute à l'occasion de la Coupe du monde, face aux Pays-Bas notamment. «Je n'aime pas ces choses, explique-t-il pour le journal Olé, au sujet de cette célébration sur les terrains d'entraînement du club. Même si évidemment j'ai apprécié et c'était quelque chose de très sympa. J'ai un peu honte d'être le centre et d'être traité de cette façon. Mais c'était bien d'avoir la reconnaissance de toutes les personnes qui travaillent là-bas et de mes collègues de Paris». Le tout en glissant au passage qu'il n'a «aucun problème avec Kylian Mbappé, bien au contraire». N'empêche, sans l'international français de 24 ans et «Ney», les clés du camion, c'est pour lui.
Une année d'adaptation
Rappelons que Messi, poussé hors à Barcelone, débarquait à Paris en 2021. Il partait pour… une longue année d'adaptation, avec le crash madrilène en cours de route. Changement de décors au début de la saison 2022-23, avec un Leo Messi enfin chez lui dans la capitale française, à l'aise sur le terrain avec ses partenaires mais aussi en dehors et tourné vers son objectif au Mondial. Il a ensuite guidé «son» Argentine jusqu'au sacre face… à la France de Mbappé.
Pas assez pour rassasier le natif de Rosario, qui en veut «toujours plus» en club et en sélection. D'ailleurs, il n'exclut pas de pousser jusqu'à la Coupe du monde 2026 ! «Si je laisse la porte ouverte ? Oui. Je n'anticipe rien non plus. En raison de l'âge et du temps, il me semble que c'est difficile. Mais cela dépend de l'évolution de ma carrière. Aujourd'hui, je vais avoir 36 ans. Je vais voir où va ma carrière, ce que je vais faire et cela dépend de beaucoup de choses.» Pour ce qui est de sa carrière en club, Messi dispose d'une option pour 2023-24. On sait que le «Qatar-SG» pousse afin de le prolonger au-delà du prochain exercice. La tendance est de le voir rempiler.
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En attendant, le présent de Leo Messi passe par Toulouse, 12e au classement de L1 avant la journée. Un match lors duquel Kylian Mbappé et Neymar ne seront pas les seuls absents. Sergio Ramos, Presnel Kimpembe, Nordi Mukiele (blessés) et Marco Verratti (suspendu) manqueront à l'appel. «Ça fait beaucoup de monde», grince Christophe Galtier. Sans compter que les champions de France ont fait chou blanc lors du mercato, entre l'imbroglio Hakim Ziyech et l'échec Milan Skriniar. «On fera avec l'effectif que j'ai à ma disposition, un effectif de qualité. J'ai aussi des jeunes de qualité qui arrivent. Je ne suis pas du tout amer sur le mercato», note-t-il.
Quand Leo est au service de l'équipe, il faut aussi que les joueurs qui sont autour se mettent au service de Leo. C'est une obligation.
Christophe Galtier
Une chose est sûre : cet effectif est moins guerrier que ceux que Galtier a pu diriger par le passé à Saint-Etienne, Lille ou Nice. La faute à des joueurs comme Messi, avec d'autres qualités. «J'ai des joueurs qui sont focalisés sur l'animation offensive, l'avant-dernière passe, la passe et le but. C'est à moi d'organiser autour de ces joueurs une équipe la plus cohérente possible, avec les meilleures relations, mais une équipe capable de bien défendre aussi. Il y a des absences. L'équipe aura un autre visage avec les absences de Kylian et Ney mais c'est comme ça», relève-t-il. Et d'ajouter : «Quand Leo est au service de l'équipe, il faut aussi que les joueurs autour se mettent au service de Leo. C'est une obligation.» Le septuple Ballon d'or, lui, ne s'en plaindra pas, même si c'est avec la «MNM» au complet que le PSG peut viser les plus hauts honneurs. Comme cette Ligue des champions après laquelle il court désespérément depuis 2015.
