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Qu’est devenu le “rêve américain” ?

États-Unis.

Longtemps, cette expression a incarné pour les Américains un idéal à atteindre, la promesse de prospérité et d’ascension sociale pour tous. Désormais, pour les républicains, le rêve américain est menacé par la politique menée par les démocrates.

Qu’est devenu le “rêve américain” ?
Qu’est devenu le “rêve américain” ? Dessin de Joe Magee paru dans The Guardian, Londres.

Quand il était jeune, Juan Ciscomani lavait des voitures pour aider son père, un immigré mexicain, à payer les factures. Aujourd’hui, il est candidat du Parti républicain au siège de député de l’Arizona au Congrès de Washington. Toute sa campagne électorale repose sur une simple formule : le “rêve américain”.

Pour lui, ce concept quasi centenaire, lourd de sens et d’histoire, n’est plus un idéal auquel aspirer, mais un symbole à défendre. Il explique dans un spot de campagne que le président Joe Biden et Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, sont “en train de détruire le rêve américain” avec “la crise des migrants, une inflation en roue libre et des écoles qui n’enseignent pas les bons côtés de l’Amérique”.

Un optimisme inébranlable

Depuis des décennies, hommes et femmes politiques invoquent le rêve américain pour promettre ascension sociale et prospérité à tous ceux qui sont prêts à retrousser leurs manches. Une promesse longtemps porteuse d’espoir, qui attirait des immigrés du monde entier, prêts à réaliser ce rêve, génération après génération.

Désormais, une nouvelle génération de candidats et d’élus républicains utilise cette formule dans leurs discours, leurs spots de campagne et leurs tracts, mais en affirmant que le rêve américain est en train de dépérir ou qu’il est en danger, menacé, selon eux, par une forte poussée de la criminalité, une immigration incontrôlée, des réglementations inutiles et des programmes sociaux trop progressistes. Nombre de ces républicains appartiennent aux minorités visibles – ce sont des immigrés ou des enfants d’immigrés, pour qui cette expression, forgée en 1931, a une profonde résonance.

Pour les politiques de l’ancienne génération, le rêve américain était un formidable outil rhétorique, d’un optimisme inébranlable ; même si cet idéal passait souvent sous silence les barrières économiques et raciales qui rendaient ce rêve inatteignable pour certains. Pour les candidats républicains d’aujourd’hui, l’expression a une tonalité plus sombre et plus pessimiste, faisant écho aux propos de Donald Trump, qui, en 2015, avait asséné : “Le rêve américain est mort.” De même que de nombreux partisans de Trump veulent faire du drapeau américain un emblème de la droite, ces républicains cherchent à s’approprier le rêve américain.

La petite musique de la disparition

La disparition du rêve américain est une petite musique fredonnée depuis longtemps par les politiques, que l’on a pu entendre chez Barack Obama ou Bill Clinton. La différence, c’est que les républicains présent

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