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Le secteur de l’armement se porte extrêmement bien, note la “Deutsche Welle”. Face à la forte demande européenne, fabricants et vendeurs d’armes vont néanmoins devoir s’adapter, dans un contexte économique tendu par la crise énergétique et l’inflation.
En une de son édition allemande du 5 décembre, la Deutsche Welle affiche l’image du lancement d’un missile antiaérien. “Secteur de l’armement : des milliards de chiffre d’affaires en dépit d’une économie mondiale ébranlée”, titre le média audiovisuel d’outre-Rhin dans son édition imprimée. Chiffres à l’appui, il assure que l’industrie mondiale des armes se distingue de la plupart des autres secteurs : elle ne connaît pas la crise.
“2021 n’a pas été une bonne année pour l’économie : [elle a dû faire face] au manque de main-d’œuvre, à des chaînes d’approvisionnement perturbées et des marchandises livrées en retard, voire jamais arrivées à destination”, rappelle-t-il, précisant que les conséquences de la pandémie de Covid-19 y sont pour beaucoup. Néanmoins, “les cent plus grands producteurs d’armes ont généré 592 milliards de dollars”, soit une augmentation d’environ 2 % par rapport à l’année précédente. Le tout, avant même le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Des défis pour les fabricants d’armes
Pour l’année 2022, les observateurs du secteur s’attendent à une hausse des ventes encore plus importante, tirée par le conflit avec la Russie. “Toutes les armes envoyées en Ukraine proviennent en grande partie des réserves des arsenaux des États-Unis et d’Europe, qui doivent maintenant les reconstituer”, assure à la Deutsche Welle Xiao Liang, coauteur d’un rapport de l’institut Sipri de Stockholm sur les ventes d’armes. Il précise qu’il est encore trop tôt pour savoir si cela se traduira par une augmentation des recettes des entreprises.
Car si les fabricants d’armement voient leurs carnets de commandes se remplir en raison de la forte demande européenne, ils doivent aussi s’adapter aux nouvelles cadences qu’on leur impose. Or, souligne le titre allemand, l’inflation et les difficultés d’approvisionnement en matières premières pénalisent certaines firmes, notamment américaines.
“C’est un défi pour les entreprises”, analyse Xiao Liang. Déjà, en 2021, “le chiffre d’affaires sur le marché nord-américain avait légèrement reculé”. Les fabricants américains, qui représentent tout de même “une bonne moitié du chiffre d’affaires mondial”, avaient à l’époque subi les contrecoups d’“une sorte de ‘Covid long’ de l’économie, laquelle ne s’est toujours pas remise”, selon les termes du chercheur. “Par ailleurs, en Europe, le chiffre d’affaires a augmenté, l’an dernier, de 4,2 %.”
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Deutsche Welle (Bonn) Créée en 1953, cette radio en 30 langues a l’ambition, à l’instar de RFI, de “présenter l’Allemagne à l’étranger en tant que nation culturelle européenne”. Aujourd’hui, la DW diffuse également des programmes de télévision. Le siège de la radio est à Bonn ; celui de la télé, à Berlin. Elle est financée par des fonds publics de l’État fédéral. Son directeur est Peter Limbourg.
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