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Quand les familles ne jouent pas le jeu de la mixité

Quand les familles ne jouent pas le jeu de la mixité

archives Renaud Joubert

publié le 27 janvier 2023 à 19h15.

Oui, la mixité c’est louable, le brassage, cela fait grandir les gens ! », martèle Stéphanie Garcia. « Mais elle ne dépend pas que du politique. » Comme lorsque des parents veulent inscrire leurs enfants...

Oui, la mixité c’est louable, le brassage, cela fait grandir les gens ! », martèle Stéphanie Garcia. « Mais elle ne dépend pas que du politique. » Comme lorsque des parents veulent inscrire leurs enfants en classe à horaires aménagés musique dans une école du centre-ville… mais pas à Ma Campagne, où une école propose le même enseignement. Ou comme lorsque des parents de Saint-Cybard s’opposent à l’arrivée d’enfants de La Grand-Font dans leur école.

Un tollé que n’a pas digéré le président de la FCPE charentaise Guillaume Brun. « On aurait préféré un consensus, je suis très déçu de ce qu’il s’est passé l’an dernier. Et on aurait aimé être associé. » Aujourd’hui, les enfants de la Grand Font sont scolarisés au centre de loisirs de la ferme des Valettes. Sans être mélangés aux élèves de l’école qui jouxte. « Il y a un grillage entre les enfants blancs et noirs… mon Dieu ! », s’offusque Guillaume Brun. L’adhésion des familles à la mixité n’est donc pas une mince affaire. Pourtant, selon Élise Moreau, secrétaire du SNUipp-FSU, le brassage est bénéfique à tous : « On voit dans les études que quand les gens sont mélangés, ça ne nuit pas à la réussite des élèves favorisés et cela a des effets positifs sur les autres ». « Il faut que les parents y voient une plus value », dit Thierry Claverie. « Souvent, les parents s’arrêtent à des détails sans voir que ce peut être un plus pour leurs enfants. C’est difficile à faire comprendre aux gens… », déplore Guillaume Brun.

Pour échapper au collège ou à l’école de secteur, certaines familles optent pour le privé. « Qui ne manque pas d’effectif », souffle la sénatrice Nicole Bonnefoy. Le privé fait le plein et cela ressemble à un symptôme du manque de mixité dans le public. « On a un dialogue avec le diocésain pour gérer l’équilibre des flux entre public et privé en Charente », explique la rectrice Bénédicte Robert. Le Dasen Thierry Claverie confirme que le dialogue est noué pour voir « comment on peut travailler sur cette mixité dans leurs établissements. »