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CHRONIQUE. Il y a cent ans, les envoyés spéciaux de tous les grands quotidiens de Paris rencontraient, dans son hôtel à Rome, le nouveau chef de gouvernement italien.
Ah, cette rose rouge ! Giorgia Meloni aura-t-elle l'idée d'en tenir une à la main lors de sa prise de fonction de chef du gouvernement italien ? Ou bien craindra-t-elle qu'on y voie un emblème socialiste ? Le sait-elle seulement ? La première fois qu'ils sont reçus par Benito Mussolini dans un petit salon de l'hôtel Savoy, avant que le dictateur fasciste, ayant marché sur Rome avec des milliers de partisans en chemise noire puis obtenu un vote de confiance du parlement italien, ne s'installe au palais Chigi, les envoyés spéciaux de six grands journaux français sont subjugués par le contraste entre « le visage massif, puissant et plébéien, les joues blêmes, les mâchoires larges… le cou et les membres de lutteur… les grasses mains de Romagnol »… et la délicatesse de la rose pourpre que Mu...
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