Le patron du RN répond à Elisabeth Borne qui estime que le parti de Marine Le Pen est «l'héritier de Pétain».
«L'héritier de Pétain.» Cette qualification par Elisabeth Borne du Rassemblement national, dimanche dernier, continue de faire tourner les langues au sein de la classe politique. Emmanuel Macron lui-même est allé jusqu'à recadrer sa première ministre, estimant que «le combat contre l'extrême droite ne passe plus par des arguments moraux».
Le jeune président du parti de Marine Le Pen, Jordan Bardella, a quant à lui exigé des «excuses» d'Elisabeth Borne, ne supportant pas de voir sa «famille politique salie de cette manière». «Quand on est premier ministre de la République française, on ne se comporte pas comme un chef de gang», lâche-t-il ce matin sur RTL.
«On ne manipule pas l'Histoire de France»
Avant d'ajouter : «Ces propos sont pitoyables et extrêmement graves. Quand on est président de la République française, on ne manipule pas l'Histoire de France pour salir un parti politique qui a rassemblé 42% des Français lors de la dernière élection présidentielle.»
En Conseil des ministres, et tandis que les participants discutaient des «alliances droite et extrême droite» en Espagne, Emmanuel Macron a estimé : «Vous n'arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l'extrême droite que ce sont des fascistes.»
Invitée sur CNews, Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête!, sans vouloir se faire «l'avocate du RN», estime pour sa part : «C'est extraordinaire la capacité de la plupart des hommes politiques de faire la morale plutôt que la politique, ils ont loupé leur vocation, ils auraient dû être curé plutôt que ministre.»
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