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Par Fabien Paillot, publié le 8 décembre 2022 à 18h21.
Quatre radars tourelles entreront en fonction sur l’île le 15 décembre. Des élus dénoncent « une punition pour les Rétais »
Quatre radars entrent officiellement en service ce jeudi [15 décembre] sur l’île de Ré. Un cinquième suivra dans les prochains mois afin de couvrir quelque 30 kilomètres de voiries principales quand un sixième contrôle déjà le pont. Ainsi en a décidé l’État : « L’objectif est de sauver des vies. Seul l’un d’entre eux fonctionnera alternativement, les autres faisant office de leurres. C’est l’équivalent d’un radar-tronçon sur l’autoroute », avance Élise Tilly, la directrice de cabinet de la préfecture de la Charente-Maritime.
L’île de Ré serait ainsi appelée à devenir « la plus fliquée et « radarisée » de France », selon ses élus et habitants qui digèrent visiblement mal ce déploiement pour le moins massif. Le secteur serait « particulièrement meurtrier et accidentogène », rétorque l’État. « Ces dix dernières années, 75 % des décès sur l’île de Ré concernaient des Charentais-Maritimes, 20 % étaient des cyclistes », insiste Élise Tilly.
Président de la Communauté de communes rétaise et maire de Loix, Lionel Quillet dénonce de son côté « une punition pour l’île » et pour ceux qui y résident à l’année : « Nous n’avons jamais été consultés. Certains Rétais croiseront bientôt ces radars jusqu’à douze fois par jour, aller-retour, une véritable épreuve sportive ! Ça va pousser les gens à bout ». Le 9 novembre, le nouveau radar-tourelle d’Ars-en-Ré a ainsi été tronçonné moins de 20 heures après son installation. Le 30 novembre, celui de La Couarde-sur-Mer a également été vandalisé. « C’est un délit puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende », souligne Élise Tilly.
