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Que contient le rapport du Sénat sur la "sordide industrie prédatrice" de la pornographie ?

Quatre sénatrices s'apprêtent à dévoiler, ce mercredi 27 septembre, un rapport d'information sur "les dessous de fabrication sordides de l'industrie prédatrice" de la pornographie. Alors que la justice se penche sur deux affaires de "viols en réunion, traite aggravée d'êtres humains et proxénétisme aggravé", les auteures font  23 recommandations. 

Le Sénat s'apprête à dévoiler, ce mercredi 28 septembre, un rapport d'information sur les pratiques de l'industrie de la pornographie. Pendant six mois, les sénatrices Alexandra Borchio-Fontimp (LR), Laurence Cohen (PC), Laurence Rossignol (PS) et Annick Billon (centriste) ont compilé des dizaines d'heures d'auditions pour s'imprégner "des dessous de fabrication sordides de cette industrie prédatrice", précise le rapport que "Complément d'enquête" ont pu consulter.

"Porno : l'enfer du décor"

Le document de 150 pages intitulé "Porno : l'enfer du décor" s'appuie notamment sur les témoignages des victimes des affaires "French Bukkake" et "Jacquie et Michel", du nom des deux sites de pornographie amateur dans le viseur de la justice française pour des faits de "viols en réunion, traite aggravée d'êtres humains et proxénétisme aggravé".

Parmi les 23 recommandations préconisées par les auteures du rapport, la divulgation publique des conditions dans lesquelles se déroulent la plupart des tournages pornographiques, la prise de conscience du risque d'exposition répété du jeune public à du contenu pornographique violent, mais aussi l'évolution de l'arsenal juridique.

1/3 des enfants de moins de 12 ans ont déjà vu du porno

À travers ce rapport, les sénatrices veulent libérer la parole des actrices sur les viols subis sur les tournages et faire évoluer la prise en charge des plaintes par les forces de police. Elles souhaitent également "imposer aux diffuseurs, plateformes comme réseaux sociaux, des amendes face à toute diffusion de contenu illicite" afin de favoriser la suppression des images en cas de signalement.

Le rapport d'information du Sénat s'est également penché sur l'âge des consommateurs de pornographie. Sur les 19,3 millions de visiteurs uniques qui se rendent chaque mois sur un site pornographique, 2,3 millions ont moins de 18 ans, et un tiers des enfants de moins de 12 ans ont déjà eu accès à des images pornographiques, précise le document.

Comment y remédier ? La mission réclame la mise en place d'un contrôle parental efficace, et plaide pour la vérification systématique de l'âge des consommateurs, même si aucune solution technique satisfaisante n'existe aujourd'hui.