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"Que M. Rivenq balaie devant sa porte !" : la Ville réagit aux propos polémiques de l'Alésien sur la sécurité à Montpellier

"Allez vous promener, le soir, sur la place de la Comédie à Montpellier, et vous verrez" : suite aux propos acerbes sur Montpellier de Christophe Rivenq, 1er adjoint au maire d'Alès et président d'Alès Agglomération, au dernier conseil municipal de la cité minière, Sébastien Cote, adjoint à la sécurité de Montpellier, lui répond. 

Lors du conseil municipal de la ville d'Alès du 3 octobre dernier, des questions d'élus d'opposition sur la sécurité et les effectifs de police, les réponses ont quelque peu dérapé du côté de la majorité. Christophe Rivenq, 1er adjoint du maire Max Roustan, s'est aventuré sur une argumentation hasardeuse, dont voici quelques extraits : "À Alès, on peut quand même se promener le soir". "Il y a des villes en France où il y a des zones de non-droit." 

Des chiffres de fréquentation en hausse

Selon le compte rendu de notre confrère de Midi Libre sur place, Christophe Rivenq aurait cité plusieurs fois Montpellier, avec un centre-ville rempli de "cars de CRS" et d'ajouter : "Allez vous promener le soir, place de la Comédie, vous verrez ! Allez voir dans le tramway, plus personne ne prend le tramway à Montpellier".

La mairie de Montpellier n'a pas apprécié ces propos peu amènes et c'est Sébastien Cote, adjoint municipal à la sécurité, qui réagit : "Monsieur Rivenq n'est visiblement pas venu à Montpellier depuis longtemps, il faut qu'il sorte un peu..." Boutade mise à part, Sébastien Cote a rappelé les chiffres publiés récemment : "Nous avons +8% de touristes, + 40 % de fréquentation de la rue de la Loge, l'attractivité de l'hyper centre n'est plus à démontrer". 

Des arguments sur la sécurité en ville

Quant aux tramways vidés de leurs voyageurs selon Christophe Rivenq, l'adjoint montpelliérain raille : "C'est d'ailleurs pour cela que nous construisons une cinquième ligne et que nous prolongeons la ligne 1 jusqu'à la gare Sud de France !". Tout en rappelant que les propos de l'élu alésien arrivent au lendemain des déclarations dithyrambiques du ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin à l'Assemblée nationale, sur les effectifs de la police municipale et le nombre de caméras de surveillance dans la capitale languedocienne.

Le ministre citant la ville en exemple en comparaison de Nantes. "J'ajouterais la naissance de la police métropolitaine des transports en 2023, l'avertissement d'expulsion aux locataires ACM qui seraient condamnés pour trafic de drogue", souligne Sébastien Cote. "Que Monsieur Rivenq balaie devant sa porte avant de nous donner des leçons sur la sécurité, a conclu enfin Sébastien Cote, ce genre de polémique n'est pas au niveau du débat public". 

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Les classements des villes, un jeu perfide ?

Depuis quelques années, les villes sont classées dans à peu près tous les domaines. Sébastien Cote a son avis : "Ces classements sont parfois faits avec justesse mais  quelquefois instrumentalisés. Les chiffres fleurissent sur les réseaux sociaux. C'est un travers cette course au classement. C'est un jeu stérile". L'élu rappelle un fait : "Ni moi et, je crois, ni Michaël Delafosse nous ne nous sommes permis de faire cela", sous entendu dégrader l'image d'une ville pour en tirer parti.